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Noureddine Kacimi nie les charges

Poursuivi pour coups et blessures contre deux policiers, Noureddine kacimi, l’arrière international du Raja nie toutes les charges retenues contre lui. Cet après-midi du lundi 23 décembre, dans l’enceinte de tribunal de première instance de Casablanca-Anfa, bien qu’elles ne soient pas toutes vêtues de vert, on peut deviner que les quelque deux cents personnes qui espéraient accéder à la salle d’audience n°4, de la Chambre correctionnelle sont pratiquement toutes des fans du Raja.
Dans l’assistance, on discute et on se fait des accolades comme entre vieilles connaissances. «Il devait faire cela avec les Egyptiens du Zamalek», commente un quidam. «Je ne pense pas qu’il ait fait tout ce qu’on lui reproche et je ne peux croire qu’il soit un ivrogne », affirme un journaliste-photographe qui avait effectué le déplacement en Egypte avec le Raja. «Il accomplissait sa prière à temps quand nous étions en Egypte. Il est absurde de dire que Kacimi soit un soûlard», s’exclame-t-il. D’un groupe de badauds à l’autre, les commentaires diffèrent. Il fait très chaud dans salle d’audience. Plus d’une cinquantaine de personnes ont pris place, alors que tout le reste est debout. Mohamed Nassiri, le secrétaire général du Groupement national de football (GNF), Abdellatif Jrindou, le capitaine des Diables Verts, l’attaquant Zaouit et plusieurs membres de son comité sont là. Mais pour un match d’un autre genre. Ils ont tous déferlé, ce lundi, sur cette salle pour soutenir l’arrière gauche international rajaoui, Noureddine Kacimi, en état d’arrestation depuis mardi 17 décembre vers les premières heures du matin pour débauche, ivresse et coups et blessures contre des policiers dans l’exercice de leur fonction.
«Je n’étais pas en état d’ivresse et je n’ai pas frappé les policiers…Ce sont des mensonges, Monsieur le président.», déclare-t-il devant le tribunal. Ses supporters le croient sur parole. On peut le comprendre d’après les chuchotements : « il dit la vérité, car c’est quelqu’un de discipliné». Mais qui a blessé Houcine Riad, le policier du corps urbain de la sûreté de Casablanca-Anfa,? qui a déchiré la tenue de fonction de Mustapha Amza, son collègue ? «Ce n’est pas moi, Monsieur le président», clame-t-il. «J’étais en compagnie de ma soeur et de son mari à bord de ma voiture», déclare-t-il devant le tribunal. C’est son beau-frère qui était au volant, explique-t-il au tribunal. «Ils avaient un désaccord et je les ai accompagnés à Aïn Diab pour les réconcilier et prendre notre dîner au Mc Donald…une fois à bord de la voiture, nous étions en train de discuter quand un agent de police est venu nous demander nos papiers en s’adressant à nous en des termes vulgaires … Je lui ai demandé de se taire, lui expliquant que nous étions en famille…et lorsque ma soeur est sortie de la voiture pour protester, le policier l’a renversée avec un coup de pied… », ajoute-t-il en précisant qu’il a quitté le siège de la voiture pour rendre le policier à la raison. Mais les choses auraient pris une autre tournure quand l’agent, soutenu par ses collègues, a commencé à le maltraiter lui aussi. «Je ne les ai pas frappés… et je n’étais en compagnie que de ma soeur et de mon beau-frère…», confirme-t-il au tribunal.
Le tribunal présidé par Abdelouahed Majid s’est trouvé entre deux versions contradictoires. Celle de Kacimi et les déclarations du joueur consignées dans le PV. Ces dernières précisent que le joueur du Raja et de l’équipe nationale a reconnu être en état d’ivresse, qu’il avait bu quelques verres alors qu’il était en compagnie de sa soeur, et de son mari, au bar du Dawliz. Et d’ajouter que son beau-frère qui était en désaccord avec sa soeur lui a proposé de dîner dans un restaurant à Aïn Diab, où il a rencontré une fille de joie, Siham et qu’une prise de bec entre lui et des policiers a dégénéré en bagarre et qu’il a asséné un coup de poing à l’un d’eux, lui causant une grave blessure, qui a nécessité sept points de suture. Et qu’il s’est acharné sur l’autre pour lui déchirer sa tenue de fonction.
Le tribunal a recouru aux requêtes pour vice de forme présentées au début de l’audience par la défense de Noureddine Kacimi et par la défense de la partie civile, à savoir, entre autres, la convocation des deux policiers victimes, de la soeur de Kacimi et de son mari, d’un veilleur de nuit et d’un videur. Le tribunal a décidé de convoquer seulement les deux derniers et a reporté le procès à l’audience du lundi 30 décembre. En attendant l’international du Raja passera une autre semaine à Oukacha.

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