«Le Maroc peut commencer à faire ses valises». C’est en ces termes que nos confrères de football365.fr ont commenté le nul entre la sélection nationale et son homologue égyptienne en second match du premier tour (groupe A), mardi 24 janvier au Cairo Stadium. Ils ne savaient pas à quel point ils disaient vrai. En effet, les Lions de l’Atlas, battus déjà lors de leur première sortie (1-0) n’ont jamais su prendre la mesure face à des Pharaons exaltés par un stade en délire.
M’hamed Fakhir, coach ayant pris en main les rênes de la sélection trois semaines à peine avant le début de la compétition, a repris une équipe titubante qui, à 70%, n’était pas composée de titulaires. Une série de rencontres amicales a fini par essouffler une formation qui, évoluant dans un groupe A de la mort, a certes fourni un bon football mais n’arrivait pas à conclure les rares occasions qu’elle se créait.
Des Lions de l’Atlas craintifs, incapables d’aller aux devants de leur adversaire à l’image de Badr Kadouri qui confondait vitesse et précipitation. Esseulé le plus clair du temps, Marouane Chammakh est resté muet malgré ses incessants appels de la balle. Quant à Youssef Hajji, auteur d’une bonne première mi-temps, il sera remplacé lors de la seconde presque sur les genous, preuve d’une condition physique défaillante. L’une des rares satisfactions est venue de Moha Yaâqoubi.
Le sociétaire d’Ossassuna aurait quand même pu tirer plus de crédit de ses longues chevauchées s’il avait levé la tête, notamment à la fin de la première moitié de la rencontre lorsqu’il préfère tirer alors que le Bordelais Chammakh était seul face au keepper égyptien. Par ailleurs, l’homme de la rencontre est incontestablement le keepper Tarik Jermouni qui, du haut de son gabarit, a fait blocus devant les percées de l’ailier droit des Pharaons. Après un laborieux 0-0, la deuxième mi-temps commence avec un long round d’observation au final fatal aux Lions de l’Atlas. L’on pourrait peut-être reprocher au sélectionneur national de ne pas avoir oser aligner plus de deux attaquants. Sortir Chammakh et Hajji, les deux meilleurs buteurs des Lions, n’était sans doute pas la meilleure solution. Ni Bousaboune ni Chippo n’ont jamais inquiété le camp adverse.
D’ailleurs, le dernier quart d’heure a été difficile pour les poulains de M’hamed Fakhir qui, au lieu de chercher le but, se repliaient dans leur surface de réparation. Peut-être ce dernier, qui s’est fendu d’une déclaration d’après-rencontre, selon laquelle, mathématiquement, rien n’est perdu pour son équipe. Il lui faut juste battre la Libye et espérer un exploit de la part des Eléphants de Côte d’Ivoire, déjà assurés d’une place en quarts, celui de faire chuter un pays organisateur plus solide que prévu.
• Fadoua Ghannam et Adam Wade