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Où va le FC Barcelone ?

« Le problème est beaucoup plus grave que nous le croyons. Le club a des problèmes et c’est normal que les gens démissionnent », affirmait Johan Cruyff, figure emblématique du FC Barcelone, en début de semaine après la démission d’un sixième vice-président. Il ne se doutait pas que le président Gaspart annoncerait à son tour, vendredi soir, sa démission au 1er mars.
Le Barça est en crise. Ces trois dernières années, il n’a remporté aucun trophée, a changé trois fois d’entraîneur et a dilapidé 170 millions d’euros en nouvelles recrues pour atteindre une dette colossale de 230 millions d’euros. Le club a en outre vécu un divorce entre les supporteurs et l’équipe et n’a pu enrayer une montée de violence chez ses fans les plus radicaux, coupables d’avoir lancé des objets sur l’ex-Barcelonais Luis Figo (Real Madrid) mais aussi d’avoir tenté d’agresser des dirigeants du club.
Sur le plan politique, les diverses tentatives de faire naître des mouvements d’opposition ont été enterrées par les dirigeants actuels dont Joan Gaspart, qui a reconnu qu’il n’avait « pas été un bon président ».
Emblème du nationalisme catalan depuis le franquisme, le club, aujourd’hui considéré comme l’organisme le plus puissant de Catalogne après la Generalitat (le gouvernement régional), est en effet une institution dans une région fière de son identité et de sa langue. Ses liens avec la politique sont évidents et personne n’a été surpris lorsque par exemple, Artur Mas, le n° 2 de la Generalitat avait demandé à Van Gaal de démissionner, il y a quelques semaines.
Les nombreux dirigeants du club forment une « armée mexicaine » où intérêts personnels, politiques et économiques font souvent mauvais ménage. « Cette ambiance se reflète sur le plan sportif », confie un journaliste catalan qui ne souhaite pas être cité.
« L’entraîneur n’a jamais les mains libres. De par la particularité du club, les joueurs catalans ont un statut à part. Et puis, il y a toujours ce complexe vis-à-vis du Real (Madrid). On en est resté au Real favorisé par Franco. C’était vrai il y a trente ans mais aujourd’hui dès que quelque chose va mal, c’est la faute à Madrid. On ne se remet pas en question ». « Il y a beaucoup de coupables. Il faut regarder vers l’avenir », estime Johan Cruyff.

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