Quand Naybet fait le malheur du Real

«C’est une joie spéciale. Pour tous les gens qui aiment le Depor, c’est vraiment spécial », affirme l’heureux Marocain du Deportivo la Corogne, Nourredine Naybet. Lui qui a été derrière le gâchis, mercredi, de la fête du Real Madrid lors de son centième anniversaire.
Les super-attaquants madrilènes, Raul, Morientes, Figo, Zidane et les autres, ont mordu la poussière. «Je pense qu’ils ont eu la pression, malgré le nom du Real, ses grands joueurs, les meilleurs du monde… J’ai été surpris de leur niveau. Parfois, ce n’est pas les noms qui importent mais la mentalité et l’envie de gagner. Je pense qu’ils n’étaient pas motivés.
Dès le début, nous avons été forts », explique Naybet. Une victoire plutôt facile du Depor qui a dominé les débats et gagné pratiquement tous les duels. Le match a été clôturé par 2-1.
Cette victoire survient tout juste deux mois après la sévère défaite infligée par le même Real Madrid au même Deportivo le 6 janvier en championnat d’Espagne (3-1) et qui avait conduit les médias et les supporters à présenter le Real comme une équipe invincible. Arrivé au Deportivo en 1996 en provenance du Sporting Lisbonne, club qu’il avait rejoint en 1994 après une saison en demi-teinte au FC Nantes, le Marocain a participé à la « construction » du Depor promu en D1 en 1991.
Le club a réussi à mettre un terme à la mainmise du FC Barcelone et du Real sur la Liga en remportant le championnat en 2000. «C’est un travail bien programmé. C’est un sacrifice. Cela fait dix ans que le Depor montre qu’il est à la hauteur. Ce n’est pas facile ». S’il y a un club qui peut réaliser le premier triplé, Ligue des Champions-Championnat-Coupe d’Espagne de l’histoire, c’est désormais le Deportivo.
Le club, 3e à trois points de Valence le leader, est en course pour le championnat et en Ligue des Champions dont il est 1er du groupe D, à égalité avec Arsenal.