Le parcours de Mitsubishi en rallye-raid semblait arriver à son terme avec l’annonce du retrait du constructeur japonais en février dernier: un entrepreneur français a pourtant redonné vie au mythe faisant courir au Dakar-2010 les voitures de 2009 aux couleurs de Stradale. Le 4 février dernier, le président de Mitsubishi Osamu Masuko prenait la décision «extrêmement regrettable», selon ses dires, de quitter la discipline, après douze succès dans le Dakar, dont sept consécutifs entre 2001 et 2007, pour préparer son groupe «à des conditions économiques extrêmement difficiles». Ce retrait faisait suite aux départs de Honda de la Formule 1, et à ceux de Suzuki et Subaru du rallye. Mitsubishi n’investissait pourtant que 20 à 30 Millions d’euros par an en rallye-raid. Une paille comparée aux centaines de millions d’euros dépensés par Honda en F1, pour des résultats indignes. «Mais Mitsubishi est le cinquième ou sixième constructeur automobile au Japon. Ils ne pouvaient pas continuer quand les autres, plus gros qu’eux, s’arrêtaient», décrypte Dominique Serieys, alors à la tête de la structure compétition. Après dix-sept ans et demi à travailler avec Mitsubishi, mission est alors donnée à ce dernier d’éviter la liquidation judiciaire de l’écurie de rallye-raid, installée en France, et de trouver un repreneur:
Nicolas Misslin sera celui-ci. «Quand j’ai vu l’ampleur de ce qui pouvait arriver, 60 personnes qui risquaient de perdre leur emploi, tout le savoir-faire dissous, je me suis positionné pour reprendre l’entreprise. ça a été de longs mois de négociations. On a abouti le 29 octobre», raconte celui-ci.