L’information émane de l’organisateur de ce meeting en salle. «Nous espérons l’annoncer officiellement lundi ou mardi», a déclaré vendredi par téléphone Skip Stolley, responsable de la société Pro Sports & Entertainment. Ce 60 mètres serait la première course de la championne américaine depuis la naissance, en juin dernier, de son fils, dont le père est le recordman du monde sur 100 mètres, l’Américain Tim Montgomery. Elle devrait participer par la suite à plusieurs autres meetings en salle tout en préparant les Jeux olympiques d’Athènes. Marion Jones, qui s’entraîne dans les Iles Caïmans, n’a plus participé à une compétition en salle depuis mars 1998, quand elle avait battu à Maebashi, au Japon, le record américain du 60 mètres en 6,95 secondes. La dernière course de Marion Jones remonte à septembre 2002. Elle a fait l’impasse sur la saison 2003. Reine de l’athlétisme, Marion Jones l’est devenue aux jeux de Sydney en concourrant comme son glorieux aîné pour le gain de cinq titres olympiques. » En grandissant, j’ai vu Carl Lewis à la télé, et j’ai su que moi aussi, j’étais assez rapide pour courir et sauter. Et je me suis dit : pourquoi ne pas mettre tout ça ensemble ? C’est ce que j’ai fait : aujourd’hui, je cours et je saute…». Pari fou mais pari réussi, car même si le métal de chacune de ses médailles n’est pas de la couleur tant attendue. Lors des Jeux de Sydney, en 2000, elle s’était adjugée cinq médailles, trois titres olympiques sur le 100 m, 200 m, 4×400 m et deux médailles de bronze sur la longueur et le 4×100 m. C’est ainsi que la jeune femme est entrée à 24 ans dans la grande légende des jeux. Née à Los Angeles (Etats-Unis) le 12 octobre 1975, volontaire et tenace, dés 8 ans elle rêve d’un titre olympique. Elle a d’ores et déjà fait savoir qu’elle viserait dans plusieurs disciplines la plus haute marche du podium à Athènes.