Les joueurs, vice-champions du monde après avoir perdu en finale contre la Yougoslavie (84-77 a.p.) dimanche à Indianapolis, avaient été invités par le président argentin dans sa résidence officielle, à la périphérie nord de la capitale, mais la moitié de l’équipe s’est désistée.
Le joueur Juan Ignacio ‘Pepe’ Sanchez, figure clé de la sélection argentine au Mondial, a déclaré qu’il ne s’était pas rendu à la réception présidentielle parce qu’il ne se sentait pas « représenté dans l’absolu » par M. Duhalde. « Ce n’est pas un président que j’ai élu, ce n’est pas un président que les Argentins ont élu, je ne me sens pas représenté dans l’absolu », a dit Sanchez. Il a indiqué que cette « décision était absolument personnelle » et que certains joueurs avaient fait un choix différent « pour le protocole et pour leur convenance ». L’entraîneur Ruben Magnano, des dirigeants et le secrétaire d’Etat aux Sports et au Tourisme, Daniel Scioli, ont participé à la réception.
Dans une conférence de presse donnée à l’aéroport international d’Ezeiza, dans une salle pleine de supporteurs, l’arrière Emanuel Ginobili a estimé que l’Argentine avait été la meilleure équipe du Mondial d’Indianapolis, et a expliqué que lui et ses partenaires souffraient néanmoins de ne pas avoir ramené « la médaille d’or qu’ils méritaient. » Il a également réaffirmé que l’Argentine avait été « volée » en finale, rappelant la polémique à propos de décisions d’arbitrages défavorables à son équipe dans les derniers moments du temps réglementaire de cette rencontre. Les deux formations étaient alors à égalité (75-75). L’entraîneur Magnano, de son côté, a préféré ne pas qualifier de vol le fait que l’arbitre n’ait pas sifflé une faute en faveur de l’Argentine à une seconde de la fin du temps réglementaire de la finale, même s’il pense lui aussi que « l’arbitrage a été mauvais. « Par ailleurs, Ginobili, l’une des principales figures de la sélection, qui n’a pu jouer que 12 minutes en finale en raison d’une blessure à une cheville, a estimé que sa sortie n’avait eu que peu d’influence sur le résultat final.