La France a disposé du Pays de Galles au terme d’une leçon de réalisme offensif (32-21), samedi 24 février au Stade de France lors de la 3e journée du Tournoi des six nations, s’ouvrant ainsi la route du Grand Chelem, après la défaite des Anglais en Irlande.
Incapables d’inscrire le moindre essai en 160 minutes de jeu lors des défaites face à l’Irlande (19-9) et en Ecosse (21-9), les Gallois retrouvaient l’inspiration en un quart d’heure et franchissaient à deux reprises la ligne française en l’espace de deux minutes.
D’abord par Alix Popham après un départ en solitaire dans le côté fermé déserté par la défense française (12e). Puis par Tom Shanklin, à la réception d’une passe au pied de Stephen Jones, récupérée et transmise par James Hook (14e).
Les Français étaient emportés sur les points de rencontre, catapultés sur les placages adverses et contraints de compter sur la botte de David Skrela pour survivre. Mais dans la tempête, le XV de France évitait de paniquer.
Et surtout, concrétisait sur tous ses temps forts, lors d’une fin de première période de feu.
L’ailier Christophe Dominici signait l’essai de la révolte après avoir évité trois défenseurs gallois (28e). Puis Lionel Nallet inscrivait le deuxième essai français, après un long pilonnage de la ligne adverse (35e). Le XV de France atteignait la mi-temps avec une avance confortable (23-14).
Les Français, inspirés par l’exemple des All Blacks en novembre, semblaient en quête de réalisme absolu. Pour cela, ils pouvaient compter sur David Skrela, qui passa deux pénalités sur les deux premières incursions françaises dans le camp gallois en début de seconde période (29-14, 51e). Les Français s’appuyaient ensuite sur leur mêlée fermée ultra-dominatrice, sur le jeu au pied d’occupation de David Skrela, auteur au total de 19 points, ainsi que sur une défense hermétique.
Pendant de longues minutes, les Gallois rebondissaient avec obstination sur la muraille dressée par des Français assez attentistes et qui laissaient l’initiative du jeu à leurs adversaires.
Les Gallois parvenaient finalement à exploiter l’une des rares fautes de la défense française pour inscrire leur troisième essai de la soirée, par le remplaçant Jamie Robinson (74e).
Une pénalité du suppléant Lionel Beauxis plus tard (80e), le XV de France tenait son troisième succès dans le Tournoi, et pouvait rêver au neuvième Grand Chelem de son histoire. Un sans-faute qui passera par deux victoires, en Angleterre, le 11 mars, puis face à l’Ecosse, six jours plus tard au Stade de France.