Scolari prendra les commandes de la sélection portugaise entre Janvier 2003 et juillet 2004, a annoncé jeudi la Fédération portugaise de football. Le nouveau sélectionneur, 54 ans, a pour mission de préparer l’équipe du Portugal au Championnat d’Europe des nations, qui sera organisé en 2004 au Portugal. Il sera secondé à son poste par quatre techniciens de la Fédération portugaise.
« Filipao », comme l’appellent les Brésiliens, est entré dans l’histoire du football, quand il a permis à la Seleçao, complètement à la dérive, de se ressaisir et de remporter pour la cinquième fois le titre mondial en Corée du Sud et au Japon. La signature du contrat se fera à la mi-décembre, mais la fédération portugaise n’a pas précisé ni la date ni le montant.
Selon les médias portugais, le contrat prévoit un salaire mensuel de 150.000 Euros, mais la fédération a démenti ces chiffres, se contentant d’avancer qu’elle a fait « un effort sans précédent », tenant en compte le fait qu’un pays entier est à l’unisson pour mettre le prix qu’il faut pour relever le défi de l’Euro-2004.
Le sélectionneur portugais sortant, Antonio Oliveira, a été limogé après l’élimination au premier tour de l’équipe du Portugal au Mondial qui a été vécue comme un véritable drame national.
Le Portugal s’est résolu, pour la deuxième fois de l’histoire de sa sélection, à opter pour un sélectionneur étranger. En 1983, le Portugal avait fait appel au Brésilien Otto Gloria. Le choix d’un étranger, dans cet univers du football, sport roi au Portugal, où le chauvinisme est de règle, n’est pas du goût de tout le monde. Le président de l’association nationale des entraîneurs de football a déjà fait part de son hostilité au choix du Brésilien, estimant qu’il était injustifié de payer un tel prix pour être champion européen. Il a déploré que les dirigeants de la fédération ne croient plus dans les qualités des techniciens nationaux.