« C’est un petit miracle. Je ne croyais plus que ce moment décisif viendrait », a avoué, peu après le coup de sifflet final, l’entraîneur tchèque Jiri Kotrba, dont la position semblait fragile avant cette rencontre. « Merci Chelsea », s’est de son côté dépêché de souligner le milieu Lukas Zelenka, en allusion à la victoire des « Blues » face aux Turcs de Besiktas (2-0), sur terrain neutre à Gelsenkirchen (Allemagne). Un simple nul de Besiktas aurait suffi à envoyer les Tchèques en Coupe de l’UEFA. Ironie du sort: l’exploit de Marek Kincl, buteur heureux entré en jeu à la 73e minute, a seulement embelli ses prochains adieux: il quitte Prague afin d’endosser le maillot de Saint-Pétersbourg (Russie). Nageant dans la médiocrité en championnat tchèque, dont il occupe malgré tout la deuxième place à sept points du leader, le Sparta doit une grande part de son parcours européen à deux hommes: le milieu Karel Poborsky (un ancien de la Lazio), et le gardien Jaromir Blazek, qui est parvenu mardi à préserver sa cage malgré une cascade d’occasions romaines. Très forte sur le plan technique, la Lazio n’a pas réussi à briser le jeu solidement organisé des Tchèques, qui ont utilisé leurs armes traditionnelles, le pressing et l’agressivité. Outsider du groupe G, le Sparta est ainsi l’unique équipe à avoir gagné deux de ses trois matches à domicile, ce qui lui a permis de dépasser, juste sur ligne d’arrivée, les Turcs et les Italiens. « Nous sommes tristes parce que nous contrôlions le match et avons gâché un nombre incroyable d’occasions de but », a déploré Roberto Mancini, entraîneur de la Lazio, qui n’aura même pas l’occasion de se consoler avec la Coupe de l’UEFA. « En Coupe d’Europe, il faut marquer des buts quand on en a l’occasion, ou alors on est éliminé », a-t-il souligné. Mancini a surpris en alignant un Gottardi affaibli par une longue absence, et en laissant en même temps sur le banc de touche Simone Inzaghi, seulement entré en jeu à la fin pour une vingtaine de minutes.