Leader quasi-imperturbable depuis le début du championnat du Groupement National de Football de deuxième division, l’Olympique de Safi amorce la journée de mi-saison face à un challenger coriace. Il s’agit de l’Union Touarga Sport, qui fait également figure de dauphin. C’est en fait la seconde journée consécutive que l’OCS se mesure à ses dauphins. La journée précédente, il avait croisé le fer avec le Hillal Athlétic de Nador, sorti victorieux de la confrontation (1-0). Perturbé, certainement, suite à son faux-pas face au HAN, l’OCS est susceptible d’aborder cette journée avec une touche d’hésitation. Chose, somme toute, logique, et à plusieurs égards. Cependant, ce genre de situation génère parfois l’effet opposé. Ainsi, il y a de fortes chances pour que les Safiotes soient sur les dents, touchés dans leur orgueil et voulant montrer que la loi, ce sont eux qui la font. Comme ils ont pu la faire subir à leurs adversaires des journées durant. Notamment que l’OCS évolue dans son fief ; sa pelouse et ses supporters faisant office de motivation conséquente. Face à l’OCS, un club déterminé, effectuant une marche souveraine à pas sûrs. Très sûrs même. En effet, l’Union Touarga Sport fait preuve d’une animosité particulière, sans doute mue par son accession, in extremis, au GNF-2. Il lui arrive parfois de rater le coche, à l’image de la journée écoulée face au Stade Marocain, mais en gros, les Touargas montrent qu’ils en veulent. De facto, le choc de ces titans du GNF-2 est enveloppé de plusieurs enjeux. Le plus évident concerne le classement. En cas de victoire de l’OCS, l’UTS l’aura dans l’os sur deux plans distincts. Le premier consiste à rester à cinq longueur derrières le leader. Le second est lié au match du Hillal de Nador qui, en cas de victoire, surclasserait les Touargas qu’il vient de rejoindre au classement. Une victoire de l’UTS sera cependant bénéfique à plus d’un titre. Elle prendra manu militari le commandement du championnat et reléguera l’OCS au second plan. De plus, le titre honorifique de champion d’automne est également une raison valable pour faire de cette rencontre l’une des plus combatives. À l’avantage de la 14e journée, le Hillal de Nador a grignoté quelques points profitables, l’ayant illico aligné sur l’UTS. Ce week-end, il sera en déplacement chez le Difaâ Hassani Jadidi, pour ce qui s’apparente au second match au sommet de cette 15e journée. Le HAN dispose de deux longueurs d’avance sur le DHJ et, en dépit d’évoluer hors de ses bases, aurait tout l’intérêt de consolider les acquis de ces dernières journées. Le DHJ, également, attend beaucoup de cette rencontre. Les Doukkalis qui semblaient sortir de leur torpeur tout récemment, revenant dans la course après un «sabatisme » préjudiciable, avaient échoué à renflouer leur escarcelle la journée précédente, face au Racing de Casablanca (0-0). D’une importance vitale, les expectatives des uns et des autres auront le mérite d’enfanter un match de bonne facture si l’on se fie à un raisonnement rationnel. Mais le ballon rond, étant imprévisible, gardera le secret et ne le livrera qu’une fois les hostilités déclenchées. Le FUS de Rabat jouera le Stade Marocain dans un derby qui ne manquera pas de tenir toutes ses promesses. Les derbys étant ce qu’ils sont, nourrissant les passions et attisant les volontés. Un autre derby opposera le Tihad de Casablanca à son frère ennemi le Rachad Bernoussi. Et puis, jamais deux sans trois, dit-on. En effet, un troisième derby mettra aux prises le Racing de Casablanca et Majd Al-Madina, lanterne rouge de son état. Les autres rencontres de cette mi-saison opposeront le Fath de Nador au Wydad de Fès, l’Union de Mohammedia à la Renaissance Sportive de Berkane, puis le Moghreb de Tétouan au Nejm de Marrakech. Vu que c’est la première journée à se dérouler en 2004, les superstitieux n’auront aucun intérêt à y laisser des plumes, au risque de leur porter la poisse le reste de la saison… Commençons d’abord par croiser les bras, on verra par la suite !