Sur le podium, Danilo Di Luca est comme un gosse. A 31 ans, il vient de réaliser son rêve: inscrire son nom dans l’histoire du Tour d’Italie. «C’est le plus beau jour de ma vie. C’est la plus belle course du monde», s’exclame-t-il à sa descente. Depuis 23 ans, il y pensait. Depuis le jour où, à huit ans, il décida de monter sur un vélo. Mais jusque-là, la course rose se refusait à lui. Son meilleur résultat restait une 4ème place acquise en 2005, l’année de son explosion au plus haut niveau. Il réalise le doublé Amstel Gold Race-Flèche Wallonne, s’adjuge le tout premier classement final du ProTour et endosse alors le statut de coureur de classiques. En trois semaines, le "Killer" a montré qu’il valait mieux que ça. «J’ai toujours eu conscience d’être fort, j’ai toujours su que je pouvais gagner le Giro. J’avais raison. J’ai apporté un démenti à tous les sceptiques», clame Di Luca à l’arrivée à Milan. Et son succès, le coureur de la Liquigas l’a construit méticuleusement, en étudiant cet hiver le plus précisément possible le parcours du contre-la-montre par équipes inaugural de La Maddalena. Sa formation a, dès le premier jour, annoncé la couleur à ses rivaux, Saunier Duval en tête qui perdait déjà 1’25".