Le Français Philippe Troussier a annoncé «la fin de l’équipe du Japon sous sa forme actuelle », mercredi à Mori lors d’une conférence de presse d’adieux qui a marqué la fin de ses fonctions de sélectionneur, après une participation historique aux 8èmes de finale du mondial de football.
«L’équipe sous sa forme actuelle est morte aujourd’hui», a déclaré Troussier lors de sa conférence de presse au camp de base des Japonais, battus mardi par les Turcs (1-0) en huitièmes de finale.
«Notre aventure a pris fin avec notre élimination, a-t-il poursuivi. Mais nous avons atteint l’objectif initial, passer le premier tour, qui plus est en finissant premiers de notre groupe». Concernant son avenir, il a expliqué : «Je n’ai signé aucun nouveau contrat, car j’avais pris ces dernières semaines la résolution de ne pas répondre aux offres qui m’étaient faites, afin de me concentrer sur le mondial. Si je ne reçois pas de proposition, je vais prendre des vacances jusqu’à la fin de l’année».
Il a également dressé un bilan des quatre ans passés à son poste, depuis septembre 1998 : «Quand j’ai débuté cette aventure avec la fédération japonaise, je ne pouvais imaginer ce que serait le mondial-2002. Nous avons réalisé quelque chose de grand. Je suis très fier de mes 23 joueurs».
Revenant sur le match de mardi, Troussier a indiqué ne pas avoir eu «l’impression que la Turquie était nettement supérieure au Japon». «La victoire a basculé sur un ou deux détails, la différence entre les deux équipes était mince. Mais la Turquie a ouvert la marque, puis a défendu, ce qui nous a empêchés d’égaliser».
«Ensuite, nous avons attaqué à outrance, mais le résultat final n’est pas injuste pour autant», a-t-il encore estimé. «Peut-être que nous avons atteint notre seuil maximum. Nous avons fait de notre mieux, mais le match a révélé que mes joueurs manquaient d’expérience. Ils doivent continuer à travailler». Le désormais ex-sélectionneur a en outre souligné qu’en quatre ans, il avait essayé d’inculquer à l’équipe un style à l’européenne, basé sur plus d’agressivité. «Le football japonais a beaucoup progressé, à travers de bonnes expériences et de moins bonnes. Désormais, cela va être plus difficile de franchir de nouveaux paliers, il y aura divers obstacles. J’espère que ce résultat au mondial va révéler le football nippon aux yeux du monde, et que nos joueurs auront davantage l’occasion d’aller évoluer en Europe», a conclu le Français.