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Tunisie-Kenya : une affaire très nulle

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Rien ne va changer ou presque. Tel est le verdict que partagent tant la Fédération royale marocaine de football (FRMF) que la Fédération internationale de football (FIFA) quant au scandale ayant récemment éclaté au Kenya, faisant état d’un possible acte de corruption dont la Tunisie aurait usé pour s’adjuger la victoire contre les Kényans, dans le cadre des éliminatoires combinées comptant pour les qualifications à la CAN et à la Coupe du Monde 2006 (groupe 5). Une affirmation qui coupe court aux rumeurs, qui ont nourri bien d’espoirs, de voir la Tunisie disqualifiée si telle corruption est prouvée et le Maroc qualifié d’office.
Présent à Marrakech, dans le cadre du 55ème Congrès de la FIFA, le président de cette instance, Joseph Sepp Blatter, est catégorique. Interrogé, il a répondu que «même dans le cas où cette corruption est avérée, les résultats des matchs éliminatoires dans ce groupe et le classement des équipes ne changeront pas. Les auteurs et les récepteurs de cette corruption seront suspendus à vie, mais ce sera tout ». Une déclaration qui obéit aux statuts et règlements de la FIFA et que partage la fédération marocaine. Membre du bureau fédéral de la FRMF, et ancien membre de la Confédération africaine de football (CAF), Saïd Belkhayat va même plus loin en émettant des réserves quant à la véracité même des faits. «La fédération ne peut adopter de position officielle à l’égard de cette affaire dans la mesure où celle-ci est une affaire kényo-kényane. Entre la fédération et le ministère de tutelle de ce pays, une véritable guerre ouverte est enclenchée depuis longtemps.
Et toutes les raisons sont bonnes pour attiser le feu de la discorde», nous a-t-il déclaré. Une discorde qui a atteint son apogée quand le ministre des Sports kényan Ochilo Ayacko a demandé mardi dernier l’ouverture d’une enquête pour corruption présumée. «Il y a des preuves évidentes de tentatives pour faire gagner la Tunisie », a déclaré M. Ayacko, dans des propos relayés par l’AFP,  lors d’une conférence de presse. La Tunisie l’avait emporté 1-0 à domicile à Rades au mois d’août avant de récidiver samedi à Nairobi 2-0 lors d’une rencontre jouée à huis clos.
Une accusation à laquelle la fédération kényane a répondu par le négatif en rejetant en bloc les présumées accusations de corruption et de «truquage» des matches des harembee stars face à l’équipe tunisienne et estimant que le ministre «n’a pas les compétences techniques requises en matière de football» pour apporter de tels jugements, l’invitant à  «laisser le football aux experts ».
Quels que seront l’issue du conflit et le jugement de la justice kényane, le miracle auquel d’aucuns s’attendaient n’aura pas lieu. Baddou Zaki et ses protégés devront faire preuve de concentration pour jouer la tant espérée qualification sur la pelouse, et non à travers une quelconque décision. Le sélectionneur national et ses hommes en sont bel et bien capables. Toute une nation les attend. Le verdict final sera prononcé comme prévu, le 8 octobre, en Tunisie.

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