Durant cette période, l’OL a atteint à trois reprises les quarts de finale, en Coupe de l’UEFA en 1999 puis en Ligue des Champions en 2004 et 2005. A chaque fois, Lyon a nourri de gros regrets de ne pas avoir su aller plus loin malgré de réelles possibilités. En 1999, contre les Italiens de Bologne, Lyon avait perdu 3-0 à l’aller avant de gagner 2-0 au retour face à un adversaire battu au tour suivant par Marseille, ensuite finaliste malheureux de l’épreuve contre Parme. En 2004, l’Olympique lyonnais s’est incliné devant les Portugais du FC Porto (2-0, 2-2) puis cette année contre les Néerlandais du PSV Eindhoven (1-1, 1-1, 4 t.a.b. à 2), des clubs déjà vainqueurs de la C1, mais qui n’ont pas, aux yeux du public, l’aura du Real Madrid, du Milan AC ou encore de Manchester United.
En 2001, déjà, lors du dernier match de la 2e phase de poule de C1, l’OL avait manqué, là aussi, une belle occasion. Il n’avait pu obtenir mieux que le nul (1-1) à Moscou contre le Spartak, échouant à la différence de buts au bénéfice d’Arsenal pour la qualification en quart de finale, pour sa toute première participation à la Ligue des champions. Encore du chemin Malgré quelques beaux succès – à San Siro face à l’Inter Milan (2-1) en 1997 et 2002 ou contre le Bayern Munich à Gerland en mars 2001 (3-0) et à Olympiastadion en octobre 2003 (2-1) – Lyon est toujours en quête d’une qualification aux dépens d’un grand club européen lors de matches à élimination directe, ceux qui provoquent toujours l’émotion la plus intense auprès des supporteurs. Membre du G14, groupement des dix-huit clubs européens les plus puissants, depuis le 30 août 2003, l’OL n’a toutefois pas encore l’impact de ses partenaires. Il est le seul avec le Bayer Leverkusen à ne pas avoir de trophée européen à son palmarès et mesure encore le chemin qui lui reste à parcourir pour brandir un jour "la Coupe aux grandes oreilles" (la C1). Lyon a notamment pu s’en apercevoir lors de ses confrontations face au PSV Eindhoven dont l’arbitrage, à l’aller comme au retour, a été dénoncé par le président Jean-Michel Aulas. Comme au plan national, l’Olympique lyonnais construit sur le long terme sa notoriété et son statut européens. Mais seule une performance marquante, un match de légende, notamment sur les derniers tours de la Ligue des Champions, donnera à l’OL l’image d’un +grand d’Europe+, comme il avait su le faire en 2002 en Championnat de France, soufflant le titre à Lens, battu à Gerland lors du dernier match de la saison.
• François-Jean Tixier (AFP)