ALM : Thé ou café ?
Nicolas Perez : Je prendrais volontiers un café crème
ALM : Tu es le premier Marocain à prendre part à la fameuse épreuve de VTT «Cap Epic», quel sentiment cela te procure ?
J’ai été extrêmement content de prendre part à cette compétition pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que je suis un passionné de VTT. Ensuite, même si j’ai une double nationalité, franco-marocaine, j’ai décidé de représenter le Maroc, le pays que j’aime et où je vis.
Quelle est la particularité de cette course ?
Le Cap Epic est pour nous les amoureux du VTT ce qu’est la Coupe du monde aux footballeurs. Cette compétition est considérée comme la course de VTT la plus difficile au monde et la plus prestigieuse. Elle comprend huit étapes sur un parcours total de 800 km, avec près de 15.000 mètres de dénivelé positif. En outre, cette course s’effectue en binôme.
Par quoi s’est soldée ta première participation ?
En compagnie de mon ami Rénald Lelu, nous avons pu signer une prestation qui nous rend à la fois fiers et contents. Nous sommes parvenus à nous classer à la 390ème place sur un ensemble de 617 participants.
Effectivement pour une première participation, vous ne pouvez qu’en être satisfaits. Cela a forcément nécessité des entraînements intenses…
Certes, nous avons fait des entraînements sérieux, méthodiques et réguliers pour peaufiner notre préparation. Pour cela nous avons fait appel à un coach français, spécialisé dans le cyclisme et particulièrement en VTT. Le coaching a duré 10 mois avec des programmes d’entraînement spéciaux adaptés à ce genre de course. On pouvait faire jusqu’à 20 heures de vélo par semaine.
Cette histoire d’amour avec le VTT est-elle récente ?
Je dirais plutôt que c’est un amour qui est venu de façon progressive. Je partais pédaler dans l’Atlas et, crescendo, l’idée d’aller encore plus loin dans cette passion a commencé à prendre forme et je me suis trouvé l’année dernière en train de participer au Titan Desert, et ensuite au Cap Epic, duquel je viens de rentrer il y a quelques jours.
Le repos du guerrier est donc fort mérité. Tu en profites maintenant ?
Le repos ne sera pas de durée indéterminée. Le Cap Epic qui est organisé chaque année au Cape Town en Afrique du Sud est une course qui nécessite 10 mois d’entraînement et 2 mois de repos seulement. En ce moment, nos muscles ont besoin de se reposer pour une bonne récupération. Car dans deux mois nous attaquerons et reprendrons nos entraîements pour participer à l’édition 2015 qui aura lieu en mars prochain.
Les entraînements pompent du temps. En trouves-tu pour gérer ton restaurant?
Oui sans problème. Je me réveille alors qu’il fait encore nuit, je prends mon vélo et je pédale pour quelques heures. Une fois ce rituel terminé, je prends ma douche et me dirige vers mon travail.
Est ce qu’il t-es déjà arrivé de venir à votre travail à vélo ?
(Rires) Jusqu’à aujourd’hui pas encore.
Quelle équipe as-tu encouragée lors du derby casablancais ?
Le foot et moi ça fait deux. Bien sûr je connais la rivalité entre les deux équipes et tout ce que cela représente pour les fanatiques, mais à chaque fois que l’on me pose la question je réponds «match nul».