Un nouveau statut pour le commissaire du match

Le rôle du commissaire du match est certes crucial et a un impact décisif dans le tournant des rencontres aussi bien au niveau national qu’international. C’est le représentant officiel de la Fédération royale marocaine de football et du Groupement national de football d’élite (GNFE) au stade, mais malheureusement son profil demeure sombre dans la gestion du football national. Pour cette raison, parmi les points primordiaux devant être examinés, cette année, par le GNFE figure essentiellement la révision du statut du commissaire du match, très marginalisé par le milieu du football national. Pour Mohamed Naciri, directeur administratif du GNFE, cette institution procédera dans la saison en cours de déterminer les critères pour la sélection des commissaires de matchs.
«On devrait élire les personnes qui seront aptes à accomplir convenablement cette mission. Cette sélection se fera sur la base des qualités de chacun», a déclaré M. Naciri avant d’ajouter qu’«On n’a pas un vrai commissaire du match au Maroc, une personne qui connaît amplement les règles de l’arbitrage et ceux du ballon rond et qui se rend tôt au terrain pour contrôler les vestiaires et présider la réunion technique». Le commissaire du match a une mission purement administrative. Aujourd’hui, ce métier a perdu beaucoup de sa notoriété et ce sont dans de multiples cas des gens qui n’ont reçu aucune formation en la matière qui l’exercent, selon quelques professionnels du ballon rond. Le clientélisme régnerait aussi dans cette sélection, un point noir qui n’existe plus, selon M. Naciri.  «Il faut aussi qu’on sache que le commissaire du match ne peut être conçu en tant que métier comme beaucoup de gens pensent, c’est simplement un loisir», précise M. Naciri.
Revoir leur statut est  également l’une des priorités de la mise à niveau du football national. Dorénavant, les commissaires de matchs devraient avoir un niveau intellectuel, une expérience et une connaissance des règles du football. Leur âge ne devrait pas dépasser les quarantaines, estime M.Naciri.
De nos jours, les commissaires de matchs sont des anciens dirigeants, anciens arbitres ou aussi des anciens joueurs comme notamment le cas de Allal, l’ex-portier des FAR. En outre, dans la plupart des matchs, les commissaires qui devraient être les seuls responsables de son bon déroulement n’ont pas de place qui leur est  spécialement réservée sur le terrain. Ils s’installent dans la place destinée au quatrième arbitre, tandis que leur place se trouve dans la tribune officielle. L’examen de ce point est aussi au programme. À la fin de la rencontre, le commissaire du match comme l’arbitre d’ailleurs est tenu de dresser le rapport du match au GNFE permettant d’élaborer un rapport qui comprend l’évaluation du travail des arbitres. Par ailleurs, les frais dédiés au commissaire du match ne dépassent pas 500 DH par match, une somme qui reste insuffisante, selon le directeur administratif du GNFE.