En recevant le Chabab de Mohammédia les Oujdis, qui occupent l’inconfortable dernière place, espéraient faire d’une pierre deux coups: remporter les trois points de la partie et dépasser leur adversaire du jour au classement général. Rien de cela ne fut. Ils allaient même sortir bredouille d’une partie qu’ils n’ont pas pu maîtriser, et qui a fait dévoiler au grand jour la stérilité offensive d’une équipe en quête de victoires. L’essentiel du jeu se passa au milieu du terrain avec des incursions timides de temps à autre. A cet exercice les visiteurs étaient meilleurs techniquement et plus à l’aise dans ce qu’ils entreprenaient à l’instar des Lachhab, Anitri et Moussine qui ont, à plusieurs reprises, développé de très belles combines de jeu au niveau des lignes médianes. Ils se sont créé trois nettes occasions aux 25e, 35e et 40e. La dernière fut la bonne puisque sur l’un de leur mouvement d’ensemble, le gardien local Azhari allait commettre la bévue de télescoper son défenseur au lieu de saisir un ballon des plus anodins. L’opportuniste Mouhssine , qui guettait dans les parages, n’a pas rater l’occasion d’avantager les siens. La seconde période allait connaître un scénario presque similaire, mais cette fois avec une domination territoriale des locaux qui ont tenté le va-tout pour égaliser. Mais vu l’absence d’un finisseur patenté et d’attaquants de métier, la machine orientale tournait en rond. En dépit d’une multitude d’occasions, le gardien Benbarek ne fut pas réellement inquiété. En effet, les locaux ont confondu précipitation et rapidité d’exécution, à telle enseigne que Dahmani a raté l’égalisation alors qu’il était à deux pas des bois du Chabab (64ème). Des Oujdis qui allaient payer cher cette errance si ce n’est le coup de maître de Cheikh Diong qui les a sauvés sur une balle arrêtée à sept minutes du coup de sifflet final. Commentant la rencontre pour ALM, Aziz Kerkach, le coach local, a expliqué que son équipe a commis beaucoup d’erreurs et qu’elle était handicapée par l’absence de certains titulaires à l’instar de son meneur de jeu Labhije et de son demi Rahmani qui ont récolté quatre avertissements. Le Mouloudia a opéré sans avants, a-t-il fait remarquer. Le seul espoir qui reste dépend de l’apport des deux attaquants recrutés lors du mercato et qui seront alignés à partir de la semaine prochaine. Quant à Abellatif Anisse, entraîneur du Chabab, il a regretté le fait que ses joueurs n’ont pas pu préserver l’avantage du but qu’ils ont marqué en première période. «Au lieu de persévérer à un moment où le jeu était équilibré, ils se sont repliés par erreur de jeunesse. De telles fautes se payent cher», a-t-il fait savoir.