Les équipes, les buteurs, les arbitres et le fair-play ont été primés lors de cette manifestation grandiose abritée par un palace de la capitale économique. Ce dîner de gala était tout d’abord l’occasion de grandes retrouvailles. Un spectacle émouvant que de voir toutes ces anciennes et actuelles gloires se saluer, se donner l’accolade, s’échanger leurs coordonnées.
Cette manifestation a eu le mérite de réunir des personnes qui s’étaient perdues de vue depuis belle lurette.
Les Timoumi, Dolmy, Haddaoui, Boussati, Hazzaz, Akesbi… et bien d’autres encore étaient là. On pouvait également apercevoir le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui est aussi le président du Conseil d’administration de la Marocaine des Jeux et du Sport, aux côtés des sportives de grand renom que sont Nawal El Moutawakkil et Fatima Aouam. Puis, est venu le début de la cérémonie animée par Jalal Bouzrara (Médi1). Les premières Etoiles ont été attribuées aux meilleures attaques du Groupement national du football de deuxième division (GNF II). Elles sont revenues au Chabab de Mohammédia (SCCM, 43 buts) et au KAC de Kénitra (36 buts). Ce sont les entraîneurs de ces mêmes clubs, qui sont par ailleurs revenus en GNF I, qui ont été primés. Et cette fois-ci, Abdelkader Youmir du KAC, champion du GNFII pour la saison 2001-2002, a pris le pas sur Robert Muller du SCCM. Puis est arrivé le tour des récompenses pour les hommes en noir, en les personnes de Mohamed El Guezzaz, qui a représenté le Maroc lors de la Coupe du monde 2002, Slimane Brahmi et Abderrahim El Arjoune. Le prix du fair-play est allé à l’Olympique Club de Khouribga, suivi du CODM de Meknès (CODM) et du Hassania d’Agadir. Les entraîneurs n’ont pas été oubliés, et c’est tout logiquement que M’hammed Fakhir – vainqueur du championnat 2001-2002 avec le HUSA – qui s’est vu attribuer le trophée, devant Fakhreddine du WAC et Walter Meeuws du Raja.
Cet ordre correspondait à celui du classement de la saison écoulée. L’Etoile de la meilleure attaque du GNF I a été attribuée au Raja de Casablanca (42 buts), suivi du HUSA (41 buts) et du WAC (38 buts). Des attaques qui ont mobilisé des buteurs également récompensés. Le premier d’entre eux est Omar Zaouit du TSC (et qui évolue cette saison au Raja), avec 15 réalisations, suivi de Mohamed Ghafir de l’OCK (13), et Abdellatif Agja du Hassania d’Agadir (11). Le HUSA aura fait une belle moisson de récompenses, puisqu’il s’est également adjugé l’Etoile de la meilleure équipe, devant le WAC, son dauphin, et le Raja. Les remises des trophées n’ont pas dérogé à la règle de la traditionnelle photo de famille. Un moment fort d’émotion lorsque, après avoir reçu ce prix, Nasreddine Doublali, le président du Wydad a pris la parole pour le dédier au regretté Youssef Belkhouja, décédé il y a presque un an.
Il a été suivi en cela par Fadel Drissi, le directeur général de la Marocaine des Jeux et des Sports, qui lui aussi a fait part de son émotion, se félicitant par ailleurs qu’une telle fête ait pu réunir autant de personnes si proches de par leur amour pour le sport. Et d’ajouter que «La Marocaine des Jeux et des Sports continuera de répondre +présente+ et d’apporter sa petite pierre dans ce grand jardin qu’est le football et dans ce gigantesque chantier qu’est le Maroc ». La Marocaine des Jeux et des Sports a pour mission exclusive de contribuer au financement du Fonds National de Développement du Sport (FNDS), auquel elle verse la totalité de son produit net (soit l’équivalent du quart de son chiffre d’affaire). Et selon un membre de son conseil d’administration, sa contribution annuelle devrait atteindre les 100 millions de dirhams à l’horizon 2005. En 2001, son chiffre d’affaires était de l’ordre de 240 millions de dirhams et ses versements au FNDS étaient de quelque 47 millions de dirhams. La part la plus importante de ce chiffre d’affaires, soit 47 %, est le fait des loteries instantanées comme «Fooz », «Kenz», «As d’Or» ou «Zhar». Le reste revient aux concours respectivement du championnat espagnol (21 %) et championnat national(16 %). La soirée, qui s’est prolongée jusque vers les alentours de minuit, a également connu des moments d’agréable détente. Côté humour, l’assistance a eu droit à un Hassan El Fad égal à lui-même, c’est à dire excellent, ainsi qu’à une prestation magistrale de Abderrahim Souiri.
La jeune chanteuse Oum a pour sa part excellé dans l’interprétation des chansons de Withney Houston, suivie par d’autres artistes, dont un groupe de percussionnistes étonnants, et Amadou, un jongleur «rasta» qui serait le détenteur du record du monde de touches de balles.