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West au service des âmes en détresse

Être né en Afrique, c’est souvent et pour bien des gens avoir à trimer pour réussir sa vie. Ils sont plusieurs footballeurs africains qui n’ont pas échappé à cette règle. Parmi eux, Taribo West. Parti de rien et ayant passé une enfance des plus difficiles où il a eu à faire le voyou pour survivre, le défenseur central de l’équipe du Nigeria et du club allemand Kaiserslautern en a tiré la bonne leçon. « Mon enfance difficile m’a endurci », confie-t-il avant d’affronter le Ghana en quart de finale de la coupe d’Afrique des nations de football, joué hier dimanche à Bamako. «Après avoir surmonté tout ça, rien ne me paraît impossible maintenant ». «Surmonté » revient à dire le chemin que la star a eu à parcourir pour atteindre ses objectifs et le « tout ça », c’est notamment l’assassinat de l’un de ses amis.
L’ex-mauvais garçon des « Area Boys », un gang de Lagos, s’est alors dit qu’il n’était pas fait pour une vie hors-la-loi et a mis un trait sur ses longues années de vagabondage.
La vie de West a complètement changé depuis et aujourd’hui, c’est même un homme apaisé, qui anime une fondation pour les pauvres basée à Milan: « j’ai connu des moments difficiles au début de ma vie. Avec ma fondation, j’essaie de donner aux gens une base de départ, à travers l’amour », confie West, dans un discours empreint de réminiscences bibliques. Le pasteur des âmes égarées n’en dira guère plus. Il préfère vite redonner la parole au sportif: « on dit que l’expérience est votre meilleur maître dans l’existence. Même quand j’ai vécu des moments difficiles dans ma carrière, j’ai toujours pensé que je pourrais les surmonter ». Une volonté de fer que laissent deviner ses paroles et qui ont beaucoup aidé l’ex-joueur d’Auxerre à résister aux maintes pressions qu’il a subies au sein de l’Inter Milan et le Milan AC, en Italie. «Je ne pourrais plus jouer dans ce genre de clubs. Ce sont de grandes équipes, mais elles peuvent vous détruire. Vous vieillissez avant l’âge », analyse Taribo, 28 ans. « En Italie, c’est football tous les jours, de lundi à dimanche. C’est une grande industrie et ils veulent que vous donniez le meilleur de vous même chaque semaine », poursuit celui qui n’a retrouvé la quiétude qu’à Derby, dans un club anglais de taille plus modeste.
«J’ai vu qu’il était possible de mener une vie différente en Angleterre. C’était joue ton football, merci beaucoup et à la maison. En Italie, c’était plutôt sois bon ou on te descend», résume l’homme aux deux petites tresses au sommet du crâne, transféré de Derby à Kaiserslautern en novembre. « En Angleterre, c’est la première fois dans ma carrière que j’ai été en paix avec mon football ». L’Angleterre lui a également permis d’entrer en contact avec les vedettes comme Michael Owen que le Nigeria va bientôt retrouver au mondial-2002, dans le groupe F dit « de la mort », au Japon: « Owen est un bon joueur mais je n’ai pas peur de lui. Il a joué contre nous la saison dernière et il n’a pas marqué. Si vous le suivez, vous pouvez l’arrêter. Mais si vous le laissez ne serait-ce qu’une seconde, il peut vous punir ».

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