Le 18 novembre 2019 demeurera une date que le Tihad Athletic Sport marquera d’une pierre blanche et dont il s’en souviendra à tout jamais.
Normal lorsqu’on sait que ce club emblématique de Casablanca a remporté en cette date le premier titre de son histoire, qui de plus est la prestigieuse Coupe du Trône mettant un terme à une interminable traversée du désert marquée par des années d’oubli dans les bas-fonds de la D3.
Qui l’eût cru ! Cet exploit a fait sortir les supporters du TAS dans les rues de Casablanca. Mais pour une fois, les coups de klaxons et le rassemblement des supporters ne se sont pas faits à Ain Diab, mais plutôt à Derb Moulay Chrif, Dar Lamane, Derb Al Koudia, Assaâda et l’ensemble du quartier mythique qu’est Hay Mohammadi.
Il faut dire que peu misaient sur la victoire du TAS face au Hassania d’Agadir en cette mémorable finale qui s’est tenue au Complexe sportif d’honneur d’Oujda. Le pensionnaire de la D2 a eu raison de l’ogre gadiri qui avait tous les pronostics en sa faveur. Mais la Coupe du Trône reste fidèle à elle-même et aux nombreuses surprises qu’elle enfante.
Le TAS a ainsi réussi l’exploit d’inscrire son nom au palmarès de cette compétition à l’issue d’une finale ouverte et équilibrée. Dès la 14è minute, les Gadiris ont ouvert le score par le biais du Sénégalais Malik Cissé mais la réaction ne s’est pas fait attendre puisque l’attaquant du TAS Oussama El Mellioui a remis les pendules à l’heure trois minutes plus tard seulement.
En seconde période, les hommes de Mustapha El Asri vont prendre l’avantage grâce à El Mellioui qui a signé un doublé en transformant un penalty sifflé par l’arbitre de la rencontre Adil Zourak après recours à la technique d’Assistance vidéo à l’arbitrage. Après avoir évincé le club entraîné par Badou Zaki, les joueurs du club du TAS ont réalisé leur rêve en s’adjugeant le titre à l’instar d’autres équipes de la deuxième division, notamment le Moghreb de Fès en 2016 aux dépens de l’Olympic de Safi, l’AS FAR (1958-1959), la Centrale Laitière Association Sportive en 1983 et le Majd Al Madina en 2000. Avant d’atteindre la finale, le TAS a dû battre, lors du tour préliminaire, Chabab Al Massira, avant de venir à bout au premier tour du Kawkab de Marrakech et l’Olympique de Dcheira. En quart de finale, le club casablancais a battu le Tihad Zemmouri Khemisset, avant d’écarter le Difaâ d’El Jadida en demi-finale.
L’entraîneur du TAS, Mustapha Laasri, s’est exprimé lors d’une conférence de presse à l’issue du match et a reconnu que «le match était difficile mais l’efficacité et la compétitivité des joueurs du TAS au niveau de la défense, au milieu de terrain, comme au niveau de l’attaque nous a permis de bien gérer le match et de remporter une précieuse victoire face à un adversaire solide».
Notons que ce sacre est le premier dans sa longue carrière d’entraîneur, il a estimé que la VAR était juste avec le TAS et que cette victoire, bien méritée, couronne les efforts déployés par les différentes composantes de l’équipe.
De son côté, l’entraîneur du Hassania d’Agadir n’a pas caché sa grande déception : «On a raté une opportunité historique et je suis très déçu pour le résultat». «C’est l’un des moments les plus durs pour moi parce qu’on a fait beaucoup d’efforts pour arriver à cette finale. Les joueurs se sont donnés à fond, mais ce n’était pas vraiment notre jour et j’assume la responsabilité», a-t-il conclu.
Le TAS empochera ainsi la somme de 2,5 millions de dirhams de la part de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Le malheureux HUSA lui, empochera 1,5 million. De plus, le TAS jouera également la Coupe de la Confédération africaine grâce à ce sacre historique.
Rappelons que la Coupe du Trône de football (2017-2018) a été remportée par la Renaissance de Berkane (RSB), après avoir battu en finale le Widad de Fès (WAF) aux tirs au but (3-2), au Complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat.
