Le gazoduc Nigeria-Maroc va permettre d’accélérer l’accès à l’énergie dans les pays traversés, dont certains ont un taux d’électrification de moins de 40%. Il aidera, en outre, au développement de nombreux secteurs économiques,
Il y a quelques jours, le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Claver Gatete, a indiqué que l’impact du gazoduc qui va du Nigeria au Maroc est énorme dans le secteur de l’énergie pour les pays qui sont traversés par ce gazoduc. Ce responsable s’exprimait dans le cadre de la réunion d’experts, lors de la 57ème session de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique.
En fait, l’oléoduc s’étendra sur environ 5.600 kilomètres et traversera plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie avant d’atteindre le Maroc, reliant également des pays enclavés tels que le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Il va sans dire que ces pays du Sahel pourront, de surcroît, transformer les économies locales et améliorer la vie des populations en profitant d’un accès à l’Atlantique fourni par le Maroc, qui met à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires.
Avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an, et ses 5.600 kilomètres, le pipeline s’étendra du Nigeria au Maroc. Il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe et au réseau européen. Les premières cargaisons devraient être acheminées à partir de 2029.
Une chance inouïe
Fruit de la vision clairvoyante de SM le Roi et de l’ancien président Muhammadu Buhari, le gazoduc Nigeria-Maroc va permettre d’accélérer l’accès à l’énergie dans les pays traversés, dont certains ont un taux d’électrification de moins de 40%. Il aidera, en outre, au développement de nombreux secteurs économiques, à la création de l’emploi et de la richesse. Il vise à monétiser les abondantes ressources en gaz naturel du Nigeria, générant ainsi des revenus supplémentaires pour le pays. Il est également question de diversifier les voies d’exportation du gaz du Nigeria et d’éliminer le torchage du gaz.
Des experts africains considèrent que ce projet constitue « une chance inouïe » pour l’intégration régionale. Ce pipeline, officiellement dénommé Gazoduc Africain Atlantique va représenter un corridor vital pour assurer le flux continu d’énergie et renforcer l’autosuffisance du continent. Il contribuera également à réduire la dépendance aux sources d’énergie externes et à encourager le développement des industries locales basées sur le gaz.
Les données collectées démontrent la rentabilité et la compétitivité du projet, notamment en comparaison au gaz naturel liquéfié en termes de coût, capacité et transport. Ce chantier, qui implique la CEDEAO, la Mauritanie et les pays sahéliens enclavés, bénéficie d’une coopération régionale renforcée. Beaucoup de choses vont changer donc sur le continent grâce à ce projet stratégique.