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Les stades marocains se mettent à l’énergie verte

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Des centrales photovoltaïques pour Marrakech, Agadir, Tanger et Fès

l’appel d’offres porte sur la conception, la construction et l’exploitation des projets dans les quatre sites précités. La Société a fixé différents objectifs cibles pour chacun des quatre stades.

Le football marocain prend le lead en matière d’énergie renouvelable. Alors que le pays entier est engagé dans une vaste stratégie dans le domaine, le secteur sportif et de l’événementiel public montre la voie. En effet, la Sonarges (Société nationale de réalisation et de gestion des stades) vient de lancer un ambitieux appel d’offres pour équiper les grands stades de football de Marrakech, Agadir, Tanger ainsi que le complexe sportif de Fès en centrales photovoltaïques. Dans les détails, l’appel d’offres porte sur la conception, la construction et l’exploitation des projets dans les quatre sites précités. La Société a fixé différents objectifs cibles pour chacun des quatre stades. Pour le grand stade de Marrakech, le ratio de performance doit osciller entre 70 et 80% et permettre de couvrir au minimum 60% de la consommation d’électricité pendant les heures pleines et 25% de la consommation annuelle.

La production d’énergie solaire dans le stade d’Agadir devra couvrir au moins 65% de la consommation pendant les heures pleines et 30% de la consommation annuelle, alors que les panneaux photovoltaïques dans le grand stade de Tanger vont devoir assurer au minimum 70% de la consommation pendant les heures pleines et 23% de la consommation annuelle. A Fès, l’objectif fixé est de 90% de la consommation pendant les heures pleines et 25% de la consommation annuelle. Concrètement, l’entité qui pourrait remporter le marché sera chargée de réaliser les études techniques, mener les travaux d’installation des centrales solaires et les exploiter. La durée du contrat est de 10 ans avec une possibilité d’une prorogation d’une période de 5 ans à la demande de l’exploitant après accord de la Société.

L’appel d’offre précise qu’à l’expiration de la durée d’exploitation, les équipements mis en place au niveau des quatre sites seront restitués sans indemnité ni contrepartie. Ce n’est pas tout. Il est question de la mise à la disposition de la Sonarges d’une plateforme digitale accessible en temps réel sur ordinateur, tablettes et smartphones pour la supervision de données comme le volume de production d’électricité par site et par période, les gains en termes de coût financier ainsi qu’en émission carbone en plus de l’énergie d’appoint consommée. De son côté, la Société nationale de réalisation et de gestion des stades s’engage à fournir le terrain pour la mise en place des centrales photovoltaïques et à payer la redevance des consommations de l’énergie produite à partir des centrales en question selon une tarification prédéterminée d’un commun accord.

Ce projet arrive à un moment où le Maroc veut encourager la production d’électricité verte. Dans ce sens, un projet de loi n° 40-19 complétant et modifiant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables et la loi n° 48-15 relative à la régulation du secteur de l’électricité et à la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité avait été adopté. Ledit projet de loi vise à améliorer le cadre législatif et réglementaire régissant l’activité de mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables par des particuliers, tout en garantissant la sécurité et la validité du système électrique national et l’équilibre de l’ensemble de ses composantes. Il s’inscrit dans le cadre des orientations du Royaume, visant principalement à améliorer le climat des affaires, à renforcer la transparence, à faciliter l’accès aux informations relatives aux opportunités d’investissement, à simplifier les procédures d’octroi d’autorisations et à réduire les délais légaux relatifs aux décisions de leur demande, ce qui renforcera l’attractivité du secteur des énergies renouvelables pour les investissements privés nationaux et internationaux.

Stratégie

Le Maroc s’est doté, sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, d’une stratégie énergétique, basée essentiellement sur les énergies renouvelables (EnR), le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de l’intégration régionale.

Les énergies renouvelables sont une composante majeure de la stratégie énergétique du Maroc qui dispose d’un potentiel important de ces énergies dont l’exploitation permettra de couvrir une part substantielle de ses besoins croissants en se substituant aux énergies fossiles, ainsi la stratégie du Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à plus de 52% en 2030. Le Maroc s’est doté d’une nouvelle approche consistant en l’adoption
d’un programme additionnel visant à adosser à toutes les stations de dessalement d’eau de mer programmées, des unités de production d’énergies renouvelables permettant de leur assurer une autonomie et des économies énergétiques.

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Administrations publiques

Dans le cadre des Orientations Royales en vue d’intensifier et d’encourager la transformation de l’administration publique en un modèle, utilisant, dans la mesure du possible, les énergies renouvelables, améliorant ainsi l’efficacité énergétique et enregistrant une économie qualitative, le Maroc se fixe un objectif pour renforcer l’efficacité énergétique dans les administrations et les établissements publics par la réduction des coûts de la consommation énergétique des bâtiments publics à travers la réalisation de l’audit énergétique, la réalisation de toitures solaires photovoltaïques et l’installation des systèmes de chauffe-eau solaires. Le but est de réduire la consommation et la facture énergétique de 30% ; réduire les émissions de gaz à effet de serre ; et participer à l’émergence d’un écosystème de services énergétiques.

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