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L’impitoyable Mont Manaslu freine l’exploit de Bouchra Baibanou

© D.R

Certes, les parois rocheuses et glaciaires n’ont pratiquement plus de secret pour l’alpiniste marocaine Bouchra Baibanou qui a enchaîné les exploits et avait mis à genoux les plus hauts sommets du monde.

Cependant, mère nature possède toujours le dernier mot. L’aventurière marocaine qui avait débuté en septembre dernier l’ascension du Mont Manaslu, 8ème sommet le plus haut du monde, revient au Maroc après 29 jours d’ascension dans des conditions climatiques critiques qui ont fait plusieurs morts et blessés graves parmi les alpinistes.
En effet, Bouchra Baibanou avait entamé le 2 septembre dernier son aventure vers le sommet du Mont Manaslu au Népal, un des sommets les plus rudes au monde avec une altitude de 8.163m, situé dans la chaîne de l’Himalaya et connu pour son relief pyramidal.

«Cette ascension est particulièrement importante pour moi. Je voulais atteindre le vrai sommet du Mont Manaslu, ce qui allait être une première», se confie Bouchra Baibanou.
Et de poursuivre : «Malheureusement, la météo n’était pas favorable. Deux avalanches se sont abattues sur le Mont Manaslu faisant plusieurs victimes parmi les alpinistes. Certains ont perdu la vie comme la grande alpiniste Hillary Nelson, d’autres ont été blessés. Malgré ça, j’ai tenté l’ascension vers le sommet après la première avalanche, mais le climat s’est détérioré. Il y avait beaucoup de vent et de froid. J’ai atteint le camp4 à 7.400m, nous avons attendu plus de 4h en espérant que le climat s’améliore mais en vain. J’ai donc finalement décidé de descendre et mettre fin à cette aventure. J’ai compris que la montagne ne voulait pas et j’ai respecté sa décision». Bouchra Baibanou, déçue mais en héroïne, a donc pris la sage décision de revenir au Maroc au bout de 29 jours d’ascension. La même déception a été vécue par la majorité des
alpinistes présents pour cette ascension, qui n’ont pas pu atteindre le sommet eux aussi.

Le succès n’est pas toujours d’atteindre le sommet mais de savoir quand s’arrêter pour sauver sa vie. Sur sa page Facebook, l’alpiniste marocaine écrit : «Je n’ai pas pu atteindre le sommet mais j’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris que la vie est courte et qu’il vaut mieux vivre chaque instant avec beaucoup de gratitude et d’amour. On ne réussit pas toujours mais il faut profiter du séjour. Parfois, il faut savoir quand s’arrêter, ce n’est pas une décision facile, mais il faut être courageux et savoir quand renoncer».

Le Manaslu confirme ainsi sa réputation d’être un des sommets les plus difficiles à gravir. Il demeure une ascension légendaire dans le parcours de tout alpiniste. Il faut noter que ces conditions climatiques difficiles sont dues au changement climatique que connaît la Terre et qu’il se manifeste clairement dans les montagnes. C’est un signal d’alarme pour faire quelque chose et sauver notre planète, chacun à son échelle.

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