SIAM 2025 : L’eau au cœur du développement durable

Le Salon International de l’Agriculture au Maroc est organisé cette année sous le signe de l’eau et de la durabilité de l’agriculture. Une prise en compte du stress hydrique et des enjeux liés aux changements climatiques.

Nul doute que le secteur agricole est le noyau économique essentiel du Royaume, l’acteur du développement rural, le garant de l’équilibre social du pays et un gage de sécurité pour le futur des générations à venir. C’est de là qu’est venue l’initiative et la volonté royale de lancer en 2006, la première édition du Salon international de l’agriculture au Maroc SIAM. En fait, ce Salon est désormais la vitrine, le fer de lance des stratégies agricoles nationales. Aujourd’hui, en 2025, le SIAM entame sa 17ème édition prévue dans la semaine du 21 au 27 avril sous le thème « Agriculture et monde rural : l’eau au cœur du développement durable ». Initié sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le choix du thème de cette édition intervient dans un contexte marqué par le stress hydrique, la forte tension sur les ressources en eau et les changements climatiques. Le défi actuel à relever c’est de faire de la production agricole avec moins d’eau et de manière durable et compétitive, come l’indiquent les organisateurs du Salon dans un communiqué. Figurant parmi les rendez-vous incontournables du secteur agricole au niveau du continent africain, le SIAM 2025 ambitionne de croiser les expertises et d’explorer des alternatives innovantes pour optimiser la gestion de l’eau dans le secteur agricole.
Des conférences scientifiques réuniront des experts nationaux et internationaux afin de débattre des meilleures pratiques pour concilier productivité agricole et préservation des ressources naturelles, dans une optique de souveraineté alimentaire durable. Le SIAM 2025 s’étend sur une superficie de plus de 12 hectares et sera structuré autour de 12 pôles thématiques, qui vont des produits du terroir au machinisme agricole, en passant par l’agri-digital, l’environnement, l’élevage, l’agroalimentaire et les régions du Royaume. Plus de 1.100.000 visiteurs sont attendus lors de cette édition et près de 1.500 exposants seront présents en provenance de 70 pays. Comme l’a affirmé Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, «le SIAM est bien plus qu’une vitrine. C’est un espace de réflexion, de partenariat et d’action, qui place l’agriculteur et le monde rural au centre des priorités ».
La France, invitée d’honneur
Ce choix n’est pas anodin. C’est tout ce qu’il y a de logique compte tenu de l’excellence des relations entre les deux pays, notamment dans le domaine agricole. La coopération bilatérale entre le Maroc et la France dans les domaines agricole, agro-industriel, halieutique et forestier est marquée par un dynamisme mutuellement bénéfique, avec des perspectives de développement et de partage d’expertises. En d’autres termes, il s’agit d’une coopération stratégique, offrant des opportunités d’échange et de développement de solutions innovantes pour l’agriculture de demain. Elle offrira aux participants et visiteurs l’opportunité de découvrir et d’explorer la richesse et diversité de l’agriculture française, et ouvrira la voie à la prospection et au développement de partenariats commerciaux et à la promotion des investissements dans le domaine agricole de part et d’autre. Forte de ses accords bilatéraux, la France apporte ainsi son expertise et ses solutions pour une agriculture plus durable et résiliente. Une collaboration qui, encore une fois, renforce l’engagement en faveur de pratiques agricoles innovantes et respectueuses de l’environnement. De nombreux experts nationaux et internationaux sont appelés à débattre des meilleures pratiques dans le but de concilier productivité agricole et préservation des ressources naturelles dans une optique de souveraineté alimentaire durable. Cela sans parler du grand nombre de visiteurs attendus cette édition, car le SIAM, d’après une déclaration du président de l’Association du SIAM, Mohamed Fikrat, attire chaque année un public de plus en plus large, tant professionnel que grand public. Il est vrai d’ailleurs que cette plateforme, reconnue à l’échelle internationale, attire désormais un public toujours plus nombreux, qu’il s’agisse de visiteurs ou d’exposants.

Une organisation constamment repensée
Plus qu’un salon, le SIAM est une plateforme d’échanges et d’opportunités pour les acteurs de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. Cette 17ème édition s’annonce comme un carrefour d’innovation et de coopération internationale, visant à relever les défis du secteur tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour un avenir agricole plus durable et compétitif. Il s’agit de préserver l’équilibre de l’écosystème agricole, à même d’assurer une souveraineté alimentaire durable du pays.
Côté organisation, plusieurs nouveautés sont annoncées avec des changements palpables. Les organisateurs ont bien fait de repenser le plan du salon dans l’objectif de fluidifier la circulation entre les différents pôles thématiques. On a également prévu l’installation d’espaces ludiques pour enrichir l’expérience des visiteurs, sans parler d’un système de billetterie électronique qui fera son apparition pour faciliter l’accès au site. Des mesures spécifiques ont aussi été prises pour assurer une bonne gestion des flux et offrir des conditions optimales tout au long de l’événement. C’est dire que beaucoup d’efforts ont été déployés pour garantir une meilleure expérience aux visiteurs, professionnels comme grand public, à travers des aménagements ciblés: parkings goudronnés, parcours repensé et espaces adaptés à différents profils, notamment les enfants, les familles et les étudiants. Quant au pôle « produits du terroir», on a prévu de l’élargir et de le réaménager afin de mieux valoriser les savoir-faire locaux et les coopératives rurales. Quelque 40 conférences scientifiques sont également programmées autour de la gouvernance de l’eau et des adaptations aux changements climatiques. En parallèle, il y a comme une mise en valeur de la diversité des produits du terroir marocain et l’artisanat local, offrant aux coopératives et aux associations une opportunité de développement économique et de promotion à l’échelle nationale et internationale.