Les Lionceaux de l’Atlas ont remporté la CAN pour la première fois de leur histoire
Finale : La sélection marocaine U23 de football a terminé en beauté son parcours lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie, en dépossédant l’équipe égyptienne de son titre samedi à Rabat, après avoir empoché auparavant le ticket pour les Jeux olympiques 2024 à Paris.
Le Maroc est entré dans l’histoire samedi soir en remportant son premier titre en Coupe d’Afrique des Nations U-23 TotalEnergies grâce à une victoire palpitante 2-1 contre l’Égypte samedi soir au Complexe Moulay Abdellah de Rabat.
Brillants tout au long de la compétition, les Lionceaux de l’Atlas ont réussi à terminer leur parcours sans faute avec un sacre amplement mérité aux dépens du champion en titre.
Après avoir assuré leur présence aux Jeux olympiques Paris-2024, les poulains d’Issam Charaï n’étaient qu’à un pas de la victoire finale dans cette coupe continentale et ils ont finalement été à la hauteur des attentes. Soutenus par un large public, les joueurs marocains n’ont pas raté l’occasion de décrocher le titre, tant convoité, devant leurs supporters, faisant montre d’une grande maturité malgré leur jeune âge. Au bout d’une finale haletante et très tendue, les coéquipiers d’Abdessamad Ezzalzouli sont montés sur la plus haute marche du podium de la CAN U23. Un premier sacre du Maroc dans cette compétition continentale après la finale perdue lors de la 1ère édition en 2011 face au Gabon. Ce titre n’a pas été de tout repos. Les Lionceaux de l’Atlas ont eu affaire à des Egyptiens coriaces en défense et opportunistes en attaque et ils ont dû batailler jusqu’au bout et puiser profondément dans leurs ressources techniques et mentales pour sceller le sort de cette finale en leur faveur.
Sans round d’observation, le match a commencé par une ouverture du score de Mahmoud Hassan (10e) sur un tir de loin, rappelant le scénario égyptien dont ont été victimes les Maliens en phase de poules, mais surtout les Guinéens en demi-finale: un but précoce dans les dix premières minutes et une défense acharnée qui ferme toutes les issues. D’ailleurs, avant cette finale, aucune équipe n’a réussi à marquer contre la sélection d’Egypte.
Ensuite, le spectre d’une aggravation du score par les Egyptiens a plané sur la partie, malgré l’expulsion de l’auteur du but, Mahmoud Hassan, dès la 17e minute, après une intervention dangereuse sur Ezzalzouli.
Heureusement, Yanis Begraoui (37e) remet les siens dans le match. A la réception d’un centre millimétré à ras de terre d’El Khannouss, l’international marocain surgit entre deux défenseurs et place la balle dans les filets égyptiens, qui reçoivent le premier but de cette édition.
Les efforts des Marocains pour trancher cette partie sans passer par les tirs au but ont buté sur un bloc égyptien qui a fait ses preuves lors de cette édition et qui semblait infranchissable. Il a fallu attendre la 105è minute pour voir le bout du tunnel, grâce à Oussama Targhalline qui reçoit une passe latérale d’Ezzalzouli, à l’exécution d’un coup franc, pour tromper d’un tir puissant le gardien égyptien.
La troisième place de cette édition est revenue à la sélection malienne après sa victoire aux tirs au but par 4 à 3 (0-0), face à son homologue guinéenne, vendredi au Grand stade de Tanger. Le Mali décroche le 3ème et dernier billet pour les JO de Paris, avec le Maroc et l’Egypte.
Ce titre, qui s’ajoute à une série d’exploits éclatants du football national à tous les niveaux, dans les différentes catégories d’âge, ainsi qu’en clubs et en sélections, vient confirmer que le ballon rond marocain connaît un véritable âge d’or.
Des succès qui ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail de longue haleine et d’une stratégie bien réfléchie du Royaume, avec d’importants investissements dans les stades et les infrastructures sportives et une grande importance accordée à la formation des footballeurs de haut niveau, notamment à travers l’Académie Mohammed VI de football, qui sert de pépinière pour les talents en herbe, dont certains forment aujourd’hui l’ossature de l’équipe nationale A, demi-finaliste du Mondial qatari.
Déclaration de l’entraîneur national Issam Charaï
«Je suis énormément fier. Cinq matchs et autant de victoires, ce n’était pas facile. On a passé un mois ensemble, pendant lequel je demandais quotidiennement aux joueurs du travail, de la discipline et de la concentration et ils l’ont fait. J’espère que ça sera le début pour montrer aux joueurs qu’on est capables de réaliser des performances. Nous avons des talents, mais il faut y croire.
On savait que l’équipe égyptienne était coriace.
C’est la championne en titre et elle n’a pas encaissé de but dans cette édition. A dix joueurs, on savait que ça serait difficile pour eux, mais qu’ils étaient forts en contre-attaques. On avait déjà joué 120 minutes en demi-finale et certains joueurs avaient des problèmes physiques. Je ne voulais donc pas prendre beaucoup de risques et aligner tous les joueurs forts offensivement. C’était plus intelligent de continuer à construire, en s’infiltrant des flancs, pour chercher les joueurs forts en jeu de tête.
Les balles arrêtées étaient également une solution envisageable. «Nous avons compté sur des jeunes qui constituent la relève, notamment en défense. Ce n’était pas une aventure, mais un investissement et c’est en passant par ces étapes que ces jeunes vont se perfectionner».