Longtemps incertaine, en raison du retard dans les préparatifs ou pour cause de la pandémie du Covid-19, la 33e Coupe d’Afrique des nations CAN-2021 (reportée à 2022) aura bel et bien lieu au Cameroun du 9 janvier au 6 février, en présence de 24 sélections, pour la deuxième fois dans l’histoire du tournoi, dont deux novices.
Pas plus tard que le 20 décembre dernier, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-africain Patrice Motsepe, a surgi pour dissiper les dernières doutes en confirmant le déroulement de la CAN au Cameroun, aux dates initialement fixées, malgré la pression des clubs européens, soutenus par la Fédération internationale (Fifa) et son président Gianni Infantino. «Je serai au Cameroun le 7 janvier avec ma petite famille et mes enfants pour la CAN, qui commence le 9 janvier», avait déclaré le patron de la CAF, en marge d’une visite au stade d’Olembé (Yaoundé), théâtre du match d’ouverture le 9 janvier entre le Cameroun et le Burkina Faso (17h00). La sortie médiatique de Motsepe a été précédée par la décision du Bureau exécutif de l’instance continentale, réuni par visioconférence, dont la majorité des membres ont décidé du maintien de la CAN, allant à l’encontre du souhait de la Fifa.
Le combat aura été long pour les Africains pour contrecarrer les plans de l’instance mondiale, qui voulait reporter la CAN-2021 au mois de juin, une manière de «faire plaisir» aux clubs européens, dont la plupart d’entre eux se sont opposés à la libération de leurs internationaux africains. La Fifa d’Infantino a fini par accepter leurs doléances, allant à l’encontre même de ses règlements, en autorisant les clubs de garder leurs internationaux jusqu’au 3 janvier. Après avoir gagné la bataille face aux défenseurs du report, l’Afrique va retenir son souffle pendant un mois, pour vibrer aux prouesses des stars du continent à l’image d’Achraf Hakimi, Riyad Mahrez (Algérie), Mohamed Salah (Egypte), Sadio Mané (Sénégal), ou encore Pierre- Emerick Aubameyang (Gabon) et Haller (Côte d’Ivoire).
Comme à la veille de chaque CAN, le jeu des pronostics va certainement battre son plein dans le milieu des puristes. Sacrée championne d’Afrique pour la deuxième fois de son histoire, lors de la CAN-2019 en Egypte, l’Algérie va mettre son titre en jeu, en présence des éternels favoris: le Cameroun, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, l’Egypte et la Côte d’Ivoire, ou encore la Tunisie, le Burkina Faso, le Ghana et le Mali qui ont des atouts à faire valoir dans l’espoir d’aller jusqu’au bout de la compétition. Auréolée de son impressionnante série en cours de 33 matchs sans défaite, l’équipe algérienne devra faire face à une rude concurrence dans l’espoir de conserver son titre. Parmi les 24 nations qualifiées pour cette phase finale, deux sélections ont réussi à valider leur billet pour la première fois de leur histoire.
Il s’agit des Comores, petit archipel au large du Mozambique, et la Gambie, dont le sélectionneur belge Tom Saintfiet est en poste depuis 2018. Enfin, les 52 matchs cette CAN-2021 se joueront dans six stades et cinq villes : Yaoundé, Garoua, Douala, Bafoussam, et L’imbé.