24 heures

ATHÈNES-ANKARA : le rapprochement ?

« Nous avons fait de grands pas vers la normalisation des relations » et « nous avons augmenté pas à pas la confiance », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandréou, dans des déclarations à l’aéroport international d’Athènes où il était venu accueillir M. Gul. « Les pas que nous avons faits ensemble nous apprennent à régler des contentieux plus importants », a-t-il ajouté, alors que le rapprochement entre les deux pays bute toujours sur la question fondamentale de la souveraineté en mer Egée. M. Gul a, pour sa part, estimé que les deux pays avaient « fait pas mal de chemin depuis l’année 2000 ». « Nous allons poursuivre nos efforts avec insistance pour trouver une solution à nos problèmes », a-t-il ajouté. « Les deux pays riverains de la mer Egée ont la volonté de régler leurs litiges par voie de “négociation” et « la volonté à ce sujet des deux gouvernements est très claire », a-t-il dit. La Grèce et la Turquie, soeurs ennemies membres de l’Otan, ont entam, en 1999, un rapprochement qui s’est concrétisé par la signature de « près d’une vingtaine d’accords », selon M. Gul, même si ceux-ci portent, pour l’essentiel, sur des questions secondaires. Mais en ce qui concerne la mer Egée qui sépare les deux pays, notamment pour ce qui est du plateau continental, le problème perdure. Les deux pays sont engagés depuis mars 2002 dans des « contacts exploratoires » entre hauts responsables des ministères des Affaires étrangères pour régler leurs litiges. Une nouvelle série de discussions était prévue pour mercredi et jeudi dans la capitale grecque. « Le fait que ces discussions durent toujours est la preuve que l’on avance », a indiqué à l’AFP un diplomate turc sous couvert d’anonymat sans cependant préciser sur quels points les fonctionnaires avaient réussi à s’entendre. « Si l’on compare la situation actuelle aux années 95-96, on a déja accompli pas mal de progrès », a ajouté cette source, en référence à une grave crise remontant à janvier 1996, date à laquelle les deux pays avaient frôlé un conflit armé pour une dispute sur la souveraineté d’un îlot rocheux égéen. La visite de M. Gul fait partie des contacts réguliers convenus entre les chefs de la diplomatie des deux pays, dans le cadre du processus de détente lancé en 1999. M. Gul s’est félicité du bon niveau des échanges commerciaux qui ont atteint, selon lui, un milliard de dollars, tout en estimant qu’ils pouvaient atteindre un niveau encore plus important. Après un survol d’Athènes en hélicoptère pour apprécier l’avancement des ouvrages olympiques en vue des Jeux de 2004, les deux ministres se sont entretenus avec la présidente du comité organisateur (ATHOC), Gianna Angelopoulos-Daskalaki, de leur coopération à ce sujet. M. Gul devait signer mardi une déclaration « symbolique » l’engageant, à titre personnel à promouvoir le principe d’une trêve olympique pendant les Jeux de 2004, sur le modèle de la cessation des hostilités lors des Jeux antiques. Le chef de la diplomatie turque, qui a été reçu par le chef de l’Etat, Costis Stéphanopoulos, doit s’entretenir, mercredi matin, avec le Premier ministre Costas Smitis avant de partir pour Sarajevo afin d’assister aux obsèques de l’ex-président bosniaque, Alija Izetbegovic.

Burakakinci (AFP)

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