Jacques Chirac a réaffirmé mardi que la guerre restait « une dernière extrémité » pour le règlement de la crise irakienne et a de nouveau mis en garde les Etats-Unis contre « la tentation de l’action unilatérale ». Le chef de l’Etat, qui présentait ses voeux au corps diplomatique, a souligné que l’Onu était la seule habilitée à décider d’un éventuel recours à la force contre l’Irak et que dans cette hypothèse, la France entendait « garder sa pleine liberté d’appréciation ». « La communauté internationale ne saurait recourir à la guerre qu’en dernière extrémité, une fois que toutes les autres options ont été épuisées », a-t-il déclaré. « L’éventuelle décision d’utiliser la force doit être explicite et être prise par le Conseil de sécurité des Nations unies sur la base d’un rapport motivé des inspecteurs. La France, qui a toujours assumé ses responsabilités, entend garder sa pleine liberté d’appréciation », a souligné Jacques Chirac. Pour le président français, le cadre des Nations unies est le « seul légitime » pour régler ce « problème de paix et de sécurité collective ». « L’action internationale ne peut, sous peine d’être discréditée, s’affranchir des principes sur lesquels elle se fonde le respect du droit, la responsabilité, l’équité et la démocratie », a-t-il ajouté.
Avant d’adresser un nouveau message aux Etats-Unis: « Rejetons résolument la tentation de l’action unilatérale. Sachons éviter les attitudes qui entacheraient la légitimité de notre action. Continuons à accorder toute notre confiance aux inspecteurs des Nations unies ».