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Sharon s’en prend à Jean-Paul II

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Jean Paul II a, pour la première fois, critiqué publiquement dimanche la politique du gouvernement israélien. « Le Proche-Orient n’a pas besoin de murs mais de ponts », a affirmé le pape. La délégation israélienne est arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome et s’est ensuite immédiatement rendue à l’hôtel Hilton, situé sur une hauteur dominant le Vatican et placé sous haute protection. Mais aucune audience n’est prévue ni avec le pape, ni avec les autorités du Vatican, a indiqué lundi à l’AFP l’ambassade d’Israël auprès du Saint-Siège. M. Sharon devait rencontrer son homologue italien Silvio Berlusconi mardi en fin de journée, après les funérailles nationales des dix-neuf Italiens tués la semaine dernière dans un attentat en Irak. Il repartira pour Israël mercredi après avoir été reçu par le chef de l’Etat italien, Carlo Azeglio Ciampi. Les autorités italiennes ont mis en place d’importantes mesures de protection et un certain nombre de déplacements de M. Sharon, comme la visite à la synagogue de Rome, ont été annulés après les attentats meurtriers samedi contre deux synagogues à Istanbul. La protection de toutes les synagogues de la péninsule a été renforcée, notamment à Florence, où séjourne l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres. L’antisémitisme reste très vivace en Italie et dans de nombreux autres pays européens, ont révélé plusieurs enquêtes. La situation est même jugée préoccupante en France et a fait l’objet d’une réunion ministérielle exceptionnelle convoquée par le président Jacques Chirac. M. Sharon entend « souligner le lien entre les attaques terroristes et la campagne de dénigrement contre Israël qui, sous prétexte de dénoncer la politique israélienne, remet en cause l’existence de l’Etat juif et couvre l’antisémitisme », a déclaré à l’AFP son porte-parole Raanan Gissin. Sa politique est toutefois très critiquée en Italie. Selon un sondage publié par le “Corriere della Sera”, 70% des Italiens considèrent que le gouvernement israélien « fait de mauvais choix » et 72% préconisent « le retrait d’Israël des territoires occupés ». Une centaine de personnes ont manifesté lundi soir contre sa venue à Rome avec une effigie en carton le représentant un hachoir de boucher à la main et ont demandé aux dirigeants italiens de ne pas le recevoir. La politique israélienne sera également sur la sellette à Bruxelles où le chef de la diplomatie de l’Etat hébreu, Sylvan Shalom, va participer à une réunion du conseil d’association UE-Israël. Les Européens entendent protester contre le boycottage de leur représentant au Proche-Orient, Marc Otte, provoqué par sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, est le seul dirigeant européen à avoir refusé de rencontrer M. Arafat lors de sa visite dans la région le 9 juin. Son attitude, contraire à la position officielle de l’Europe, lui a valu des critiques de ses partenaires européens et les louanges de M. Sharon, qui l’a cité comme « l’exemple à suivre » pour l’Union européenne.

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