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Un mini-gouvernement

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Prendre son temps pour réfléchir, analyser, laisser mûrir, élargir la concertation, prendre du recul…sont des règles fondamentales et universelles qu’il faut respecter quand on veut prendre la bonne décision. Mais, pour faire face à la crise économique mondiale et ses répercussions sur la situation sociale d’un pays, appliquer à la lettre ces règles, c’est prendre le risque d’aller droit vers la catastrophe. Dans une conjoncture économique qui change en permanence et dont les repères se perdent à la première secousse au marché des valeurs boursières à travers le monde, il est inconcevable qu’un gouvernement continue à fonctionner avec le même rythme, les mêmes procédures, les mêmes réflexes, etc. Les règles en temps de paix ne fonctionnent pas en temps de guerre. Et dans un monde qui connaît une guerre économique ouverte où tout le monde essaye de survivre, il est indispensable qu’un gouvernement puisse repenser son mode de fonctionnement de manière à l’assimiler au quartier général d’une armée en guerre.
C’est ce que vient de faire le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Face à la crise économique grave que traverse son pays, le dirigeant socialiste s’est retrouvé dans une situation où il faut être mobilisé en permanence pour prendre des décisions stratégiques, faire régulièrement des réglages et intervenir immédiatement sur des cas particuliers afin de réduire au maximum l’impact de la crise économique sur la situation sociale des ménages espagnols. Pour ce faire, il a une idée originale : monter un centre de commandement au niveau de la présidence du gouvernement. Une sorte de mini-gouvernement composé du président et de trois vice-présidents. Une équipe de quatre personnes ayant chacune un espace de responsabilité qui regroupe plusieurs départements ministériels.  Le 13 avril, M. Zapatero a réuni ses trois collaborateurs autour d’une même table. Il s’agit de la première vice-présidente, Maria Teresa Fernández de la Vega, la deuxième vice-présidente, Elena Salgado et le troisième vice-président, Manuel Chaves. Un communiqué de la Moncloa (Présidence du gouvernement espagnol) a indiqué que le comité a analysé la situation économique et l’état d’avancement de l’application des mesures prises par le gouvernement, etc. Une réunion rapide, des sujets précis et des comptes-rendus concis. Cette formule permet d’éviter de perdre du temps dans une liste interminable d’interventions lors d’un Conseil de gouvernement élargi où une trentaine de ministres risquent de demander la parole pour se prononcer sur un projet de décision. Plus besoin d’attendre la réunion du Conseil de gouvernement pour discuter des mesures à prendre pour éviter la fermeture d’une usine qui emploie des milliers de personnes. Une nouvelle approche de gestion gouvernementale en temps de crise qui va certainement faire école si elle démontre son efficacité en Espagne. 

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