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10ème anniversaire de libéralisation des ondes: Une célébration au goût de … critiques

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«Je conserve un peu d’amertume quant au processus de réussite des télévisions privées. Nous aurions pu aller vers un début de libéralisation!».

Les propos de Mohamed Nabil Benabdellah, lors de la célébration de la 10ème année de libéralisation des radios, mardi à Casablanca, sont susceptibles de favoriser la renaissance dudit processus de ses cendres. En attendant, le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, intervenant à l’événement en sa qualité de responsable ayant contribué à la libéralisation des ondes, conduit l’exemple de celles-ci pour éventuellement inciter davantage à la libéralisation des télévisions. «Aucune de ces radios n’a connu l’échec à ce jour», enchaîne M.Benabdellah sans manquer de livrer des constats.

Le niveau de langue sur les ondes pointé du doigt

Le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, ayant saisi son passage à l’événement de célébration, ne manque pas d’attirer l’attention sur certains écueils régnant sur les ondes. «Il y a probablement un effort à faire en termes de qualité et de langue utilisée», estime M. Benabdellah en mettant l’accent sur  l’indépendance des médias recommandée également par Mustapha El Khalfi ayant, à son tour, pointé du doigt la langue parlée  sur les ondes. «Il est vrai que le recours à la darija a lieu pour plus de proximité mais je conteste certaines expressions utilisées comme je m’oppose à l’usage de celles-ci dans les séries doublées en darija», insiste le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement en remontant aux actions entreprises par son département dans ce sens.

Démarches d’El Khalfi

Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement rappelle, entre autres, le travail entrepris avec la commission chargée de déontologie afin, selon lui, de «hisser le goût des marocains». Aussi, la 3ème version des cahiers des charges a, selon lui, «permis la multiplication des programmes consacrés à la politique». M. El Khalfi se félicite également de la 2ème génération de réformes ayant atteint sa dernière ligne droite après approbation de la loi régissant la haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) par le gouvernement qui, selon sa présidente, Amina Lamrini El Ouahabi, «suit de très près les médias». A propos de la loi relative à l’audiovisuel, Mme Lamrini précise que celle-ci est «en cours de finalisation».

Un salon pour la radio

La célébration de la 10ème année de libéralisation est l’occasion de faire des annonces. Tel est le cas du Salon de la radio qui se tiendra, comme l’indique Karim Lahlou, «dans les prochains mois». L’objectif étant, selon le président de l’Association des radios et télévisions indépendantes, «d’améliorer l’image de l’association, voire consolider la liberté d’expression».

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