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Début du procès en Espagne contre les tortionnaires du Polisario : Fini l impunité !

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Les tortionnaires du Polisario vont enfin répondre de leurs actes. En effet, en Espagne a commencé le procès contre les dirigeants du Polisario pour «génocide et violations graves des droits de l’Homme à Tindouf». C’est ce qu’a souligné l’avocat des victimes, José Manuel Romero, à l’occasion des témoignages livrés, la semaine dernière, par les premières victimes devant l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.

Le tribunal madrilène, qui avait jugé recevable cette plainte déposée en 2007, avait remis, lundi 29 juillet, des notifications aux victimes en vue de comparaître le 12 août devant l’Audience nationale. «Cette décision de la justice espagnole d’accepter la plainte déposée par des victimes sahraouies contre des dirigeants du Polisario et des officiers de la sécurité et de l’armée algériennes a constitué un «sérieux revers» pour les séparatistes et mis fin à des dizaines d’années d’impunité», a affirmé M. Romero dans un entretien à MAP-Madrid. 

Selon lui, la convocation des premières victimes des violations commises par le Polisario, en l’occurrence Dahi Aguai, président de l’Association des portés disparus au Polisario, et victime lui-même de ces actes, et Saâdani Malainine, fille du défunt El Wali Seikh Slama et ancienne déportée à Cuba à l’âge de 5 ans, confirme que la justice espagnole prend au sérieux ce procès et ira jusqu’au bout pour dévoiler la vérité. Ainsi le calvaire que les victimes ont vécu dans les camps de Tindouf et les pires souffrances endurées sous les ordres du Polisario et ses acolytes, ont été décrits dans ce procès, a dit l’avocat. 

Et d’ajouter : «Aguai et Saâdani ont raconté en détail les conditions inhumaines dans lesquelles ils ont vécu dans les camps de Tindouf, les pratiques de torture qu’ils ont subies et dont ils gardent de graves séquelles». La décision de l’Audience nationale, qui s’était prononcée par le passé sur des procès concernant le Chili, le Honduras et l’Argentine, vise à établir les faits et responsabilités des personnes incriminées dans ces violations, a précisé M. Romero. «Il s’agit d’un pas décisif pour jeter la lumière sur ces graves violations commises depuis 1979 dans les camps de Tindouf», a-t-il fait noter.

Il est à rappeler que le juge de l’Audience nationale avait accepté la plainte, déposée le 14 décembre 2007 par des victimes sahraouies contre des dirigeants du Polisario et des officiers de la sécurité et de l’armée algériennes, pour «génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et violations graves des droits de l’Homme».

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