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Le ministre de l économie veut une étude de faisabilité avec l impôt sur la fortune

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Le gouvernement marocain ne va pas instituer une taxe sur la fortune. En tout cas, pas avant la réalisation d’une étude de faisabilité. C’est le ministre de l’économie et des finances, Nizar Baraka, qui l’a annoncé, hier à Rabat. Le ministre qui était l’invité du forum de la MAP (Maghreb arabe presse), a ajouté que le gouvernement doit, avant d’envisager l’application de l’impôt sur les fortunes, d’étudier sa faisabilité et sa rentabilité, et voir si elle n’engendre pas une fuite de capitaux, et donc un effet indésirable sur l’investissement. «Il ne s’agit pas d’une question d’audace, mais de voir si cette mesure est adaptée à notre société», a-t-il indiqué. Le responsable faisait allusion au débat qui existe en France où le gouvernement socialiste a instauré un impôt similaire et le scandale qui a suivi d’un richissime homme d’affaires français propriétaire de plusieurs marques de luxe qui aurait demandé une nationalité étrangère pour s’exiler fiscalement. Par ailleurs, Nizar Baraka a invité toutes les composantes de la société marocaine, gouvernement, opposition, syndicats et société civile, à se constituer en bloc soudé pour faire face à toute éventuelle crise économique. Revenant sur la résilience de l’économie nationale à la crise économique internationale, il a affirmé qu’il est temps que la société marocaine s’inscrive dans une logique de réduction des inégalités sociales. L’argentier du Royaume n’a pas manqué de mettre en exergue les dispositions de son projet de loi de Finances, discuté actuellement au Parlement, en faveur de la classe moyenne. Il a notamment évoqué les mesures prévues pour favoriser l’accès au logement pour les citoyens dont le revenu mensuel net d’impôt ne dépasse pas 15.000 DH. Ces avantages consistent en l’acquisition de la classe moyenne d’un logement dont la superficie couverte est comprise entre 100 et 150 mètres carrés, au prix de vente ne dépassant pas les 5.000 DH le mètre carré. Dans ce sens, le gouvernement s’est fixé comme objectif la réduction à moitié du déficit en logements à l’horizon 2016 et ce, à travers la production de 170.000 unités par an.

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