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Les défis de la concurrence sous la loupe des experts africains

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3ème édition de la Conférence biannuelle du Forum africain de la concurrence (ACF)

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Ce forum devrait encourager l’ensemble des pays africains à aller de l’avant dans leur action. Ceci passe par la définition d’objectifs plus ambitieux.

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En dépit des difficultés rencontrées aussi bien sur le plan de la coopération qu’au niveau du fonctionnement interne, le Forum africain de la concurrence réalise des objectifs importants. Cet espace de coopération de l’ensemble des agences africaines de la concurrence a permis de mutualiser les efforts sur le plan panafricain et de développer les capacités en la matière. C’est ce dont s’est félicité Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, lors de la séance inaugurale, jeudi, de la 3ème édition de la Conférence biannuelle du Forum africain de la concurrence (ACF) dont les travaux prennent fin vendredi à Marrakech. Ce forum, selon M. Benamour, devrait encourager l’ensemble des pays africains à aller de l’avant dans leur action. Ceci passe par la définition d’objectifs plus ambitieux. Le but étant d’atteindre une convergence plus poussée des cadres législatifs et réglementaires respectifs et d’une coordination plus avancée.

Le président du Conseil de la concurrence a rappelé dans ce sens que la tendance générale dans le monde actuellement est à la libéralisation, à la prédominance du secteur privé sur l’économie publique et au renforcement de l’économie de marché et de son corollaire, la concurrence. «Beaucoup de pays africains se sont engagés depuis des années dans des processus ambitieux de réformes visant la libéralisation de leurs économies, le désengagement de l’Etat, la promotion de l’initiative privée et l’amélioration de la compétitivité et de l’environnement des affaires», a-t-il indiqué. Des défis importants restent à relever dans le domaine de la concurrence. «Dans beaucoup de pays, le secteur public reste encore relativement bien présent même si, parfois, avec des formes de participations minoritaires de sociétés privées, ce qui est de nature à compliquer quelque part le fonctionnement du marché et l’application du droit de la concurrence», explique à cet effet Abdelali Benamour qui lors de son intervention a souligné l’importance de la mission des autorités de la concurrence dans la promotion de la concurrence en tant que mode de fonctionnement des marchés auprès des différents intervenants.

La concurrence permet, en effet, de réaliser un double objectif. Elle constitue un outil fondamental dans la réalisation d’une croissance durable et soutenue. Sur le plan social elle permet une baisse conséquente des prix et une amélioration du pouvoir d’achat et du bien-être des consommateurs.

Organisée par le Conseil de la concurrence, la 3ème édition de la Conférence biannuelle de l’ACF a permis  aux participants de débattre de plusieurs thèmes, notamment les nouvelles approches de l’application du droit de la concurrence tout en tirant profit des expériences des pays de l’Asie et de l’Amérique latine. Les échanges ont également porté sur les procédures des études de marché et sur l’efficience des autorités de la concurrence avec un focus spécial sur les jeunes autorités francophones. Rappelons que cet événement a connu la participation de représentants issus de 10 pays, notamment les membres des organisations africaines et de la commission des Nations Unies pour l’Afrique sans oublier les experts marocains dans le domaine de la loi sur la concurrence pour discuter des questions ayant trait notamment à l’efficience des autorités de la concurrence.

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