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LGV : Al Boraq rentre bientôt en gare

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SM le Roi Mohammed VI a bien voulu baptiser le Train à grande vitesse marocain

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Plus de 600 collaborateurs ont été formés aux nouveaux métiers et techniques de la grande vitesse, notamment au sein de l’Institut de formation ferroviaire (IFF) créé en partenariat avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

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La Ligne à grande vitesse (LGV) a désormais un nom. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a eu la bienveillance d’accorder au projet de la Ligne à Grande Vitesse reliant Tanger à Casablanca le nom hautement symbolique d’«Al Boraq». Il s’agit du nom de la fantastique monture ailée évoquant ainsi la rapidité et le voyage. Facilement mémorisable, il traduit le sens et les valeurs culturellement fortes portés par un projet ambitieux et colossal qui fait aujourd’hui la fierté nationale. Ainsi, le train Al Boraq, porteur de modernité, de progrès et d’innovation, est à l’image du Royaume, tourné résolument vers la construction d’un avenir meilleur. Le compte à rebours a déjà commencé pour la mise en oeuvre de ce projet titanesque. En effet, l’ONCF (Office national des chemins de fer) avait annoncé le démarrage de la phase pré-exploitation de la ligne LGV et la mise en service technique «afin qu’il soit éprouvé aux conditions réelles d’exploitation avec des marches à blanc», précise l’Office.

Pour ce dernier, c’est une étape «indispensable» pour l’homologation de toute Ligne à grande vitesse. Les responsables ont fait savoir que «les travaux de traitement sont en cours afin de garantir le niveau de robustesse globale requis pour la grande vitesse et cela avant le démarrage de l’exploitation de la ligne». Dès la fin de la période de pré-exploitation et à l’issue de l’homologation et de la certification de la ligne par un cabinet d’audit international spécialisé, il sera procédé à la mise en service commercial et ce, en totale conformité avec les démarches et normes préconisées par l’Union internationale des chemins de fer (UIC). Il faut dire que le projet de la LGV a atteint un stade avancé de développement avec l’élaboration des nouveaux référentiels et procédures relatifs à son exploitation de la LGV. De même, plus de 600 collaborateurs ont été formés aux nouveaux métiers et techniques de la grande vitesse, notamment au sein de l’Institut de formation ferroviaire (IFF) créé en partenariat avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Pour rappel, le train d’essai conduit a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger et Kénitra, établissant ainsi le record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain. L’Office national des chemins de fer (ONCF) avait précisé que l’offre commerciale est en cours de finalisation en vue de l’entrée en exploitation commerciale du projet du Train à grande vitesse durant le dernier trimestre 2018, notant que cette offre commerciale se traduira par une gamme tarifaire diversifiée et une politique de services rénovée offrant un plan de desserte étoffé et un système d’information voyageurs novateur. En attendant le lancement effectif de la Ligne à grande vitesse, les images des futures gares qui desserviront cette ligne sont progressivement dévoilées par les responsables. Il s’agit des gares de Kénitra, Tanger-Ville et Rabat-Ville, Rabat-Agdal et Casa-Voyageurs. Il s’agit d’images de synthèse et des vidéos tournées sur les lieux, qui renseignent sur l’état d’avancement du chantier tout en dévoilant le nouveau visage de ces futures gares qui seront accessibles dans quelques mois aux voyageurs marocains et étrangers. La gare de Casa-Voyageurs espère à terme accueillir quelque 20 millions de voyageurs.

L’espace se déploiera sur une surface de près de 10.000 m2, comprenant près de 2000 m2 d’espaces commerciaux. La gare sera également dotée d’un parking sous-terrain de 300 places. Pour sa part, la nouvelle gare de Rabat comptera 22.000 m2 de superficie pour recevoir à terme 30 millions de voyageurs. La surface commerciale sera considérablement augmentée puisqu’elle passera à près de 5000 m2 et inclura 40 locaux commerciaux. Le parking sous-terrain sera doté de 640 places.

Il faut préciser que la Ligne à grande vitesse aura des retombées économiques et sociales très importantes. Ainsi, la durée du trajet entre les villes de Casablanca et Tanger sera réduite considérablement pour atteindre en 2 h 10 mn contre plus de 4 h auparavant. A noter enfin que le projet de Ligne à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca s’inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers initiée et conduite par Sa Majesté le Roi. Il s’agit d’un système qui constitue, grâce à ses diverses retombées positives, une solution innovante et un choix naturel pour dynamiser le transport national, privilégier la multi-modalité et préserver l’environnement.

Ce projet constitue la première étape de la mise en œuvre d’un schéma directeur des Lignes à grande vitesse visant la construction progressive d’un réseau d’environ 1500 km, composé de l’axe «Atlantique» Tanger-Casablanca-Agadir et de l’axe «Maghrébin» Casablanca-Rabat-Fès-Oujda.

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