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Malgré le départ du PS et du PGV vers le G8 : Les partis de gauche tiennent à leur alliance

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Ils étaient cinq il y a tout juste quelques semaines. Aujourd’hui, ils ne sont plus que trois. Les partis composant la Coordination de gauche veulent donner l’impression que cette entité, mise en place dernièrement, est toujours valable. Après la défection du Parti socialiste (PS) et du Parti de la gauche verte (PGV), cette Coordination regroupant l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et le Front des forces démocratiques (FFD) veut maintenir ses projets.
Une semaine après le départ des petits partis de Abdelmajid Bouzoubaâ et de Mohamed Farès vers le G8 version marocaine, la Coordination de gauche a tenu une réunion mardi 11 octobre. L’objectif déclaré par les trois étant la poursuite du travail en commun en perspective du lancement d’«initiatives collectives» en prévision des prochaines élections du 25 novembre. Dans ce sens, il a été décidé, lors de cette réunion, de maintenir le colloque prévu initialement entre les cinq partis le 21 octobre au siège de l’USFP pour débattre de l’avenir de la gauche au Maroc. Un colloque qui sera marqué par la participation des états-majors du FFD, du PPS et de l’USFP ainsi que plusieurs dirigeants de ces trois partis. Mais, derrière la tenue de ce colloque c’est un autre message que le trio veut véhiculer: le départ du PS et du PGV n’aurait eu aucun impact notoire sur la Coordination. «Nous continuons à travailler ensemble pour promouvoir l’action commune et unir la gauche. Nous cherchons toujours à élargir la coordination à d’autres partis qui ont la même obédience idéologique», souligne Mustapha Addichane, membre du bureau politique du PPS. «Nous estimons que les alliances stratégiques doivent se faire sur la base des clivages idéologiques qui sont toujours valables. Cela est de nature à donner plus de clarté à la scène politique aux yeux des citoyens», ajoute-t-il. Même son de cloche auprès du FFD de Thami Khyari. «Nous continuerons, malgré tout, à travailler ensemble. Ceux qui véhiculent l’idée de la fin de l’histoire et du dépassement des clivages idéologiques induisent les citoyens en erreur», précise M. Khyari, secrétaire général du FFD. Ce dernier tient, lui aussi, à minimiser l’impact du départ du PS et du PGV sur la Coordination. «Certes, le départ des deux partis est regrettable, mais l’essentiel pour nous c’est que notre Coordination comprend toujours les trois principales formations de gauche, à savoir l’USFP, le PPS et le FFD», ajoute-t-il. Ceci dit, dans l’état actuel des choses, l’unification en bonne et due forme de la gauche s’avère être un objectif très difficile à atteindre. Certes, après que le PS et le PGV ont tourné le dos à la Coordination de gauche, l’USFP, le PPS et le FFD disent toujours vouloir lancer des mécanismes permanents de concertation en vue d’harmoniser leurs positions et leurs actions. Mais, ces trois partis ne donnent pas l’impression, du moins pour l’instant, de vouloir mettre en place un programme politique uni ni des candidats communs pour les prochaines échéances électorales. Déjà pour eux, le maintien des réunions hebdomadaires est en soi un exploit, à partir du moment où le PPS et l’USFP ont fini par opter pour la Koutla pour faire face à l’Alliance pour la démocratie.

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