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Objectif : Couvrir la moitié des circonscriptions

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Le PPS a fait mouche en convoquant en entrée de campagne, le samedi à Rabat, une réunion de ses élus locaux. Avec ses cinq cents places assises, la grande salle des conférences du centre de villégiature du ministère du transport et de l’équipement où s’est déroulée la réunion a à peine suffi à abriter la foule des invités venue des quatre coins du Royaume se faire adouber par les dirigeants du parti. Le secrétaire général, Nabil Benabdallah, a semblé si heureux de l’aubaine qu’il n’hésitait pas à interrompre son allocution d’ouverture pour souhaiter la bienvenue aux groupes de retardataires qui continuaient de se joindre à la réunion en provenance de régions lointaines. Le leader du PPS était aux anges ce jour-là et cela, on le sentait au ton de son discours.
A une assistance toute acquise à ses idées, il a dit sa conviction que le PPS est un grand parti, qu’il pourrait faire le double des 500 élus présents à l’assemblée et que ce n’est que justice qu’il ait «quatre ministres au gouvernement». Un gouvernement dont il a dit ne pas entrevoir le remaniement à terme. «Car, le remaniement n’est pas affaire à un seul parti de la coalition aux commandes, mais à l’ensemble de la majorité comme le sont la charte gouvernementale et la déclaration de politique générale», a-t-il clamé à l’adresse de son auditoire qu’il a invité à ne pas se fier aux écrits de la presse qu’il juge plus prompte à tordre le coup à la réalité qu’à en faire un compte-rendu fidèle. Le gouvernement, a-t-il déclaré, est uni et solidaire, et se trouve à la veille d’annoncer une série de mesures de portée pratique et immédiate sur le vécu des citoyens. Il a cité l’exemple des orientations de la nouvelle loi de Finances qu’il a qualifiées de sociales et dont il a souhaité un impact significatif «en ces temps difficiles». Il a par ailleurs jugé qu’il est du devoir du PPS de veiller à la réactivité de l’Exécutif et que c’est «cette quête de bonne gouvernance qui explique la participation du parti au gouvernement».
Nabil Benabdallah qui a consacré la plus grande partie de son allocution aux prochaines élections qu’il a déclaré devoir se tenir au cours de l’année qui vient s’est dit confiant dans la capacité de son parti à y faire moisson de meilleurs résultats que celles de 2009. Il a laissé entendre que le PPS compte présenter des candidats dans au moins 50% des circonscriptions, soit 2 fois et demie les 20% couverts précédemment. Il n’a pas exclu non plus l’éventualité de meilleurs scores que les 1.102 élus (4%) des précédentes communales. Cependant, ces ambitions ont été révisées à la baisse par Amine Sbihi, membre du bureau politique du parti et actuel ministre de la culture. Succédant à son secrétaire général à la tribune, il a estimé qu’une couverture du tiers des circonscriptions est déjà un bel effort.
Toutefois les deux hommes sont d’accord sur la nécessité de préparer leur parti à ces consultations que l’un et l’autre ont qualifiées de déterminantes. Parmi les idées avancées, celle d’un bureau de liaison entre les élus PPS et leur parti.

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