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Urgences : Il est urgent de réagir

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Le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, a indiqué, jeudi à Rabat, que la gestion des urgences médicales et des risques sanitaires liés aux catastrophes constitue, dorénavant, l’un des axes essentiels de la politique sanitaire au Maroc.
Intervenant à l’ouverture des travaux de l’atelier national sur "La gestion des urgences médicales et des risques sanitaires", Biadillah a précisé que "les pénibles épreuves que le Maroc a connues, notamment les inondations de 2002 à Settat et Berréchid et a Mohammedia en 2003, l’incendie de la SAMIR, les attentats criminels du 16 mai et le douloureux séisme d’Al- Hoceima ont ouvert la voie à la restructuration des actions à entreprendre en cas d’urgence et à l’élaboration d’un cadre juridique adéquat en vue de les encadrer".
Pour faire face à tout risque sanitaire lié aux différentes catastrophes, le ministre a fait savoir que son département accorderait la priorité, avec l’ensemble des intervenants, à la
formulation de scénarios réalistes, l’élaboration de plan définissant les responsabilités respectives des intervenants dans la santé et enfin la formation des ressources humaines.
Cette approche favorisera une utilisation optimale des ressources matérielles et des infrastructures préexistantes sans requérir des investissements importants, a-t-il précisé.
“Les efforts développés par le département de la Santé pour améliorer la qualité des soins et des services d’urgence se verront consolidés par cette stratégie nationale des urgences médicales et des risques sanitaires”, a-t-il dit.
Cette stratégie définit les principes devant régir l’action des intervenants des secteurs public et privé. Elle permettra l’organisation et la régulation des urgences médicales grâce à la mise en œuvre d’actions dans un cadre intégré, complémentaire et cohérent, a-t-il poursuivi. Biadillah a ajouté qu’au niveau de la gestion des risques sanitaires, l’action doit inclure tous les aspects de prévention, de préparation, de réponse, de réhabilitation et de reconstruction. Plus de 60% de la fréquentation hospitalière revient au service des urgences, 25% des hospitalisations émanent des services des urgences et 9% des dépenses hospitalières sont affectées à ces services, a fait savoir le ministre.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Maroc, Raouf Benammar a, pour sa part, indiqué que l’OMS n’est pas seulement une organisation humanitaire ou une agence opérationnelle offrant services et biens mais son rôle se situe également avant, pendant et après la survenue des événements catastrophiques. Le champ de responsabilité des ministères de la Santé s’étend des désastres technologiques aux désastres naturels, a-t-il dit précisant que pour toutes ces raisons, l’OMS préconise la création, au sein des départements de la Santé, d’un organe national de gestion des catastrophes pourvu de cadres techniques compétents et d’un budget approprié et ayant accès au niveau de décision le plus élevé. De son côté, l’inspecteur de la Protection civile, le général de brigade, Abdelkrim Yaâcoubi, a indiqué que cette rencontre était que l’aboutissement d’une réflexion et de réunions qui ont duré plus d’une année au sujet de cette question.

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