CultureUne

Un florilège d’actualités culturelles et politiques : «Leklam lemrassaâ» sans tabous

© D.R

Les adeptes de la chaîne Al Aoula ont certainement eu l’occasion de voir le premier épisode de l’émission «Leklam lemrassaâ» (Paroles stylisées). Déjà, l’appellation laisse voir que ce programme se distingue par son contenu. Son animatrice, Bouchra Mazih, en explique les contours. «L’idée de l’émission consiste à parler sans tabous», précise-t-elle.

En détail, il s’agit d’un mélange d’actualité politique et culturelle à la fois. Il est également question d’inciter les invités de l’émission à aborder la culture en s’exprimant dans leur domaine de compétence.

Pour ce faire, le programme est étalé sur une heure et 3 axes. Chacun prend 20 minutes. Le 1er axe est consacré à un entretien entre l’animatrice et l’invité de l’épisode. «C’est un axe libre», poursuit Bouchra Mazih. Ainsi, l’animatrice peut poser des questions pertinentes, voire analytiques à propos de l’actualité. Elle peut également adresser des questions ayant trait à la personne invitée. Dans ce sens, elle conduit l’exemple d’Abdellah Saâf, invité à un épisode qui sera émis ultérieurement, qui répond aux interrogations concernant la politique de l’enseignement.

Dans le 2ème axe, l’invité est accompagné d’un autre. A titre d’exemple, Abdelkader Chaoui, qui a abordé la culture dans le 1er épisode, a choisi de parler d’architecture coloniale, c’est pourquoi il a convié l’architecte Jamal Chichaoui. «Nous essayons d’échapper à l’ordinaire selon le choix de l’invité et des siens», enchaîne l’animatrice. 

Lors du 3ème axe, l’option de l’invité prévaut aussi. Bouchra Mazih rappelle, à ce propos, l’invitation qui a été adressée par Abdelkader Chaoui à l’éditrice Leila Chaouni afin de parler de l’édition.

Au-delà du premier axe de l’émission, les deux autres sont introduits par des reportages. Dans l’ensemble, l’émission est couronnée par une question adressée par un journaliste à l’invité principal. Celle-ci étant tournée dans un espace en dehors de celui moderne de l’émission installée dans un décor marocain.

Outre Abdelkader Chaoui, ce sont Aicha Belarbi, Noureddine Afaya, El Habib Belkouch, Jamal Eddine Naji, Mohamed Al Achaâri et Moulim Laâroussi qui sont les invités principaux des prochains épisodes. Celui d’Ahmed Boukouss étant prévu pour le 8 janvier.

Pour rappel, cette émission bimensuelle, diffusée deux lundis de chaque mois, est programmée à 22h15 sauf imprévus de programmation.

Avant d’animer «Leklam lemrassaâ», Bouchra Mazih a déjà présenté le programme à succès «Houdour» en 1995, la 1ère émission culturelle de la télévision marocaine programmée en prime time alors qu’elle était étudiante. Elle a présenté d’autres émissions à l’instar de «Café TV». Parallèlement à la télévision, elle a préparé un doctorat à la Sorbonne autour des émissions culturelles marocaines qu’elle a obtenu avec mention très honorable avec félicitation du jury. Elle a également animé un certain nombre de débats comme elle a été primée dans un festival au Caire et bien d’autres. Pour l’heure, elle travaille sur un documentaire de 45 mn consacré à feu Amin Demnati, artiste-peintre décédé en 1971 à Skhirate, outre celui de 13 mn projeté lors d’un hommage posthume qui lui a été récemment dédié.

Articles similaires