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Activité minière : 1.404 permis seront cédés aux investisseurs privés

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Ils représentent une superficie de plus de 20.000 kilomètres carrés 

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Une fois l’arrêté publié, les investisseurs intéressés auront un délai de 30 jours pour déposer leurs dossiers et qui doivent contenir tous les détails de l’offre dont le timing, le montant à investir et le nombre d’emploi à créer.

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Plus de 20.000 kilomètres carrés seront bientôt libérés à la recherche minière. Cette superficie concerne les 1.404 permis miniers irréguliers, objet de l’arrêté de réattribution des permis annulés et échoués soumis au Secrétariat général du gouvernement pour publication au bulletin officiel. Une fois l’arrêté publié, les investisseurs intéressés auront un délai de 30 jours pour déposer leurs dossiers et qui doivent contenir tous les détails de l’offre dont le timing, le montant à investir et le nombre d’emploi à créer.

«Nous avons procédé à une mise à jour de la situation actuelle du patrimoine minier, portant sur 7.023 titres, suivant un traitement ciblé des permis irréguliers. Nous avons identifié une première liste qui relève 1.404 permis irréguliers dont 23 permis d’exploitation. A travers cet arrêté nous valoriserons le patrimoine minier national pour le rendre plus actif, et ce en le réattribuant aux investisseurs qui ont les moyens et le savoir-faire dans le domaine», nous explique Ali Melouki, directeur des mines et des hydrocarbures auprès du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable. Cette décision s’inscrit conformément a la loi en vigueur. Le secteur des mines s’est doté depuis mai 2016 d’un nouveau dispositif réglementaire qui est venu rompre avec les codes établis depuis 1951. Il vient ainsi rehausser les performances du secteur minier et assurer une attractivité des investissements nationaux et étrangers en vue d’augmenter les chances de découvrir de nouveaux gisements.

L’une des failles auxquelles la nouvelle loi est venue répondre est l’assainissement du patrimoine minier. «Autrefois quiconque pouvait demander un permis de recherche minière. Il suffisait de s’adresser à la direction des mines et régler 2.000 dirhams pour se retrouver après avec des investissements gelés», affirme M.Melouki.
Le nouveau texte a limité la recherche et l’exploitation aux personnes morales dotées de capacités techniques et financières pour mener des investissements rentables et effectifs.

Une nouvelle loi entrera en vigueur au plus tard le mois de septembre. Il s’agit en l’occurrence de celle relative à la zone minière Figuig-Tafilalt et qui s’étend sur une superficie de 60.000 kilomètres carrés. «L’activité minière dans cette zone, connue par son grand potentiel, est arrivée à ses limites, d’où la nécessité de l’ouvrir aux investisseurs privés. C’est d’ailleurs ce que stipule la nouvelle loi», précise le directeur des mines et des hydrocarbures. Au fait, la minerisation en cette zone, autrefois limitée à l’activité artisanale, est devenue plus profonde nécessitant des moyens techniques et financiers pour son exploitation.

Notons que le secteur minier a entamé depuis quelques années son processus de refonte. Une stratégie a été mise en place englobant toute la chaîne de valeur de l’industrie minière depuis l’exploration jusqu’à la valorisation et la transformation des minerais, en passant par l’exploitation et l’enrichissement. Les objectifs fixés à l’horizon 2025 visent à tripler le chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 milliards de dirhams. Le volume d’investissement dans l’exploration et la recherche devrait par ailleurs se multiplier par 10 passant de 4 milliards à 40 milliards de dirhams. Les emplois générés par le secteur devraient doubler pour atteindre à l’horizon 2025 plus de 30.000 emplois directs hors phosphates. La stratégie a permis l’ouverture de plusieurs chantiers dont la modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant l’activité minière, l’accélération du rythme de la production de la cartographie géologique, la restructuration de l’activité minière artisanale et l’assainissement du patrimoine minier.

Dans le même contexte une nouvelle structure a été créée. Il s’agit en l’occurrence de la direction centrale chargée de la géologie. Une feuille de route a été tracée pour cette nouvelle entité afin d’accélérer le rythme de la production cartographique et rattraper le retard cumulé en matière de cartographie géologique. Un outil qui permettra la connaissance des potentialités minières que recèlent le sol et le sous-sol national et aussi de mettre à la disposition des investisseurs une infrastructure géologique appropriée et fiable couvrant tout le territoire national.

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