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Avec une disponibilité de 40,1 milliards de dirhams à fin novembre : Les communes croulent sous les excédents

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La situation provisoire des charges et ressources des collectivités laisse apparaître une hausse des recettes beaucoup plus importante que les dépenses ordinaires. Cette évolution  différenciée a permis de dégager un solde ordinaire positif de 15,1 milliards de dirhams.

Les collectivités territoriales et leurs groupements continuent de renforcer leurs trésoreries. Les fonds disponibles sont en constante consolidation. En témoigne le montant atteint à fin novembre. Le dernier bilan statistique des finances locales fait ressortir au onzième mois de l’année 2018 une disponibilité de l’ordre de 40,1 milliards de dirhams dont une grande partie ressort des excédents précédents.

Ainsi, 30,2 milliards de dirhams des fonds disponibles ont été cumulés des excédents antérieurs. Le surplus enregistré à fin novembre s’élève à 3,7 milliards de dirhams contre 2,8 milliards de dirhams enregistré à la même période de l’année passée. «L’excédent dégagé par les budgets des collectivités territoriales à fin novembre 2018, auquel s’ajoutent les recettes d’emprunt de 3.057 MDH, a permis le remboursement du principal de la dette pour 1, 28 milliard de dirhams et la reconstitution des fonds disponibles pour 5,4 milliards de dirhams», peut-on lire de la publication de la Trésorerie générale du Royaume. A fin novembre 2017, les collectivités territoriales ont vu leurs ressources en nette amélioration. La situation provisoire des charges et ressources des collectivités laisse apparaître une hausse des recettes beaucoup plus importante que les dépenses ordinaires. Cette évolution différenciée a permis de dégager un solde ordinaire positif de 15,1 milliards de dirhams.

A cet égard, les ressources se sont établies à 35,7 milliards de dirhams, en hausse de 5,3% comparé à la même période de l’année précédente. Une progression expliquée par la hausse de 7,6% des recettes transférées et de 1,4% des recettes gérées par les collectivités territoriales et de 1% des recettes gérées par l’État pour le compte des collectivités territoriales. Constituant 81,4% des recettes globales des collectivités territoriales à fin novembre 2018, les recettes fiscales ont dans ce sens marqué une hausse de 5,1% se situant ainsi autour de 29,1 milliards de dirhams.

Une évolution tirée par la hausse de 12,6% des impôts directs et de 1,6% des impôts indirects. Les recettes non fiscales se sont chiffrées pour leur part à 6,6 milliards de dirhams, en hausse de 6% suite à la hausse des subventions, des fonds de concours et des recettes domaniales. Il est à noter que 68,4% des ressources globales des collectivités territoriales ont été constituées de recettes des communes. Ces dernières ont été de 24,4 milliards de dirhams. La répartition régionale démontre une forte concentration au niveau de six régions, soit 73,5% des recettes. Casablanca-Settat détient dans ce sens 20,4% des parts avec des recettes de l’ordre de 7,3 milliards de dirhams. Rabat-Salé-Kénitra arrive en deuxième position disposant ainsi de près de 13% des ressources globales des collectivités territoriales.

Les recettes de la région de Dakhla-Oued Eddahab ont représenté une part de 1,7%. Par ailleurs, les dépenses globales des collectivités territoriales ont atteint les 33,4 milliards de dirhams, en hausse de 2,8%. Plus de trois quarts de ces dépenses sont des dépenses ordinaires. Ces dernières se chiffrent à 20,6 milliards de dirhams, en hausse de 1% suite à la hausse de 1,1% des dépenses de biens et services due à la hausse de 3,4% des autres dépenses de biens et services au moment où les dépenses de personnel ont baissé de 0,8%. Les intérêts de la dette ont fléchi au même taux, soit 0,8%. Les dépenses d’investissement des collectivités territoriales ont atteint à fin novembre les 11,6 milliards de dirhams, en amélioration de 5,2% au niveau atteint une année auparavant.

Notons qu’avec 21,4 milliards de dirhams, les communes ont détenu 66,7% des dépenses ordinaires et d’investissement des collectivités territoriales. De même, les dépenses de personnel ont constitué 40% des parts importantes des budgets des communes. Celles des préfectures et provinces représentent 36%. Les dépenses réalisées par les régions sont constituées à hauteur de 81,4% de dépenses d’investissement, de 12,8% de dépenses de matériel, de 3,1% des charges en intérêts de la dette et de 2,7% des dépenses de personnel.

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