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Ecosystèmes matériaux de construction : Le rythme d’exécution toujours au ralenti

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Les acteurs du secteur du bâtiment ont passé au peigne fin les écosystèmes matériaux de construction. La Fédération des industries des matériaux de construction (FMC) a dédié toute une conférence à ce sujet en vue d’analyser les enjeux et les opportunités de ce levier de croissance économique. L’occasion étant de revenir sur les réalisations, de promouvoir les opportunités, et de proposer des solutions à certaines contraintes rencontrées, de promouvoir les opportunités d’investissement offertes dans le cadre des écosystèmes retenus. «Cet événement constitue une occasion pour des rencontres professionnelles et un moment fort pour la promotion des écosystèmes signés, auprès d’une large cible d’opérateurs économiques, d’investisseurs potentiels et de représentations de missions économiques accréditées au Royaume», relève-t-on de David Toladeno, président de la FMC, en marge de cette rencontre tenue, jeudi 11 avril, à Casablanca. La conférence de la FMC a connu l’adhésion d’un bon nombre d’opérateurs dont les deux ministères concernés, en l’occurrence le département de l’aménagement du territoire national de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et le secrétariat d’État chargé de l’investissement auprès du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Intervenant à cette occasion, Othmane El Ferdaous a souligné que «les matériaux de construction sont des industries racines indispensables au renforcement de la compétitivité du tissu économique et promouvoir l’économie nationale».

Le secrétaire d’État chargé de l’investissement a mis le point sur la proximité entre l’État et le secteur privé pour la réussite de ces écosystèmes qui concernent cinq filières, à savoir le ciment, le préfabriqué, la céramique, le marbre et l’acier. Du côté du patronat, un grand intérêt devrait être accordé au développement de compétences dans le secteur. Tarafa Marouane, vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a mis en avant le rôle du capital humain dans la valorisation de ces écosystèmes ainsi que l’apport de l’innovation et de la recherche & développement. Il a dans ce sens souligné la nécessité de mettre en place plus d’investissements dans la formation et l’initiation de la main d’œuvre aux métiers industriels. Se référant à M. Marouane, ces éléments doivent être déployés dans le cadre d’un écosystème intégré et inclusif. Il est à noter que l’État, la FMC et les associations des filières ont signé un contrat de performance en 2016 visant la promotion du secteur et la lutte contre les contraintes entravant son développement. A cet effet cinq écosystèmes ont été retenus autour des filières porteuses. L’enjeu étant de réduire la facture énergétique des acteurs, la régulation du marché et intégration de l’informel, la normalisation et contrôle de l’application des normes, l’industrialisation des filières artisanales et amélioration de la compétitivité à l’export. Ces écosystèmes devraient créer à l’horizon 2020 un surplus de 3 milliards de dirhams de valeur ajoutée et générer par conséquent 28.000 emplois additionnels. Toutefois, un retard d’exécution est observé depuis leur lancement. Seulement deux filières répondent à ce jour aux engagements du contrat programme. Les trois autres n’arrivent toujours pas à relever les défis rencontrés, notamment en matière de régulation et de soutien à la normalisation. L’heure étant de redynamiser le secteur en lui insufflant un nouvel élan garantissant sa pérennisation en tout respect de la durabilité de la qualité et la sécurité.

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