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Maroc-Suisse : Un projet en tourisme durable dans la région de Beni Mellal-Khénifra

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Il vise à réduire la pauvreté, générer des revenus et créer de nouveaux emplois

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Le projet tourisme durable Suisse-Maroc couvre une période de 5 ans avec un budget total de 3.850.000 CHF, soit 37.537.500 DH dont une contribution du gouvernement marocain de 350.000 CHF, soit 3.412.500 DH.

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La région de Beni Mellal-Khénifra aura son projet en tourisme durable. Le projet est financé par le secrétariat de l’économie suisse, qui vient de lancer un appel d’offres public pour le recrutement d’une agence d’exécution internationale ou locale pour la mise en œuvre de ce projet dans la région. Selon l’ambassade de Suisse au Maroc, qui a publié l’annonce via son site web, l’appel d’offres est consultable sur le site www. Simap.ch dont le délai de soumission est fixé au 10 septembre 2019.

En effet, le projet tourisme durable Suisse-Maroc couvre, selon la même source, une période de 5 ans avec un budget total de 3.850.000 CHF, soit 37.537.500 DH dont une contribution du gouvernement marocain de 350.000 CHF, soit 3.412.500 DH. Il vise à aider les provinces d’Azilal et de Béni Mellal à développer un tourisme durable avec des secteurs intégrés afin de réduire la pauvreté, générer des revenus, créer de nouveaux emplois et améliorer les emplois existant dans ces provinces, en particulier pour les jeunes et les femmes.

«Cet objectif doit être atteint en accompagnant les acteurs locaux dans la mise en place d’une plate-forme de coordination pour le développement d’un tourisme durable, dans la valorisation des attractions touristiques et la production régionale (soutien aux coopératives de produits du terroir et artisanat), dans la mise à niveau des hébergements ainsi que dans la formation de professionnels qualifiés dans le secteur du tourisme», peut-on lire sur la fiche technique du projet. Selon la même source, l’approche globale du projet repose sur trois piliers. Le premier vise à développer des conditions cadres propices au développement d’un tourisme durable.

Ceci à travers la coordination du développement du tourisme durable dans la région par le biais d’une plate-forme regroupant les acteurs clés, publics et privés, identifier les atouts touristiques et adopter une stratégie pour les valoriser en tenant compte des critères de durabilité reconnus au niveau international. En ce qui concerne le deuxième, il a pour but de renforcer la compétitivité et l’accès au marché de certains secteurs inclus dans la chaîne de valeur du tourisme, l’amélioration de l’infrastructure des hébergements et des capacités d’accueil et le renforcement des capacités des coopératives dans les secteurs pertinents pour le développement du tourisme, en particulier les coopératives de femmes.

S’agissant du troisième pilier, il a pour objectif de développer les compétences en matière touristique, amélioration de la gestion des gîtes, l’accueil des visiteurs dans le respect des principes de durabilité et création de nouvelles formations pour des activités professionnelles liées au développement d’un tourisme durable, notamment par la réhabilitation du Centre de formation aux métiers de montagne. Enfin, il faut dire que ce projet repose également sur deux approches transversales, à savoir genre et durabilité écologique, sociale et économique. La première donnera une attention particulière à l’autonomisation des femmes, notamment par la mise en place de mesures de discrimination positive.

«Les femmes ont tendance à être concentrées dans des emplois informels, faiblement rémunérés et peu productifs, particulièrement dans les zones rurales». Dans ce sens, le projet offrira un accompagnement direct à des coopératives féminines dont les produits seront placés sur les circuits touristiques. «Il renforcera les capacités des femmes et leur leadership afin qu’elles soient bien représentées dans les instances décisionnelles des différentes institutions : coopératives, entreprises privées, plateforme de coordination.

Les indicateurs de suivi dans le cadre logique devront être différenciés en conséquence». Quant au deuxième, il donnera une importance particulière à l’utilisation des critères de durabilité indiqué par le Conseil mondial du tourisme durable. «L’intégration des principes du tourisme durable nécessite toutefois souvent un changement de mentalité qui peut prendre du temps. La durabilité ne peut être atteinte que si les acteurs impliqués reconnaissent les bénéfices de se plier à ces principes».

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