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Edito : Anticiper

© D.R

Sur les hauteurs de l’Atlas et du Rif, le grand froid arrive. Depuis quelques jours, les dispositifs sont en place pour venir en aide aux populations de villes de montagne comme Midelt, Azilal, Al Hoceima ou encore Khénifra et leurs régions connues pour être les plus exposées aux baisses de températures et à l’enneigement.

Si, il y a quelques années, la démarche relevait plus du curatif, les autorités et administrations sont aujourd’hui plus dans le préventif. Il s’agit là d’un changement considérable. D’année en année, la courbe d’apprentissage permet d’améliorer les capacités de réponses à de tels épisodes météorologiques extrêmes.

Ces dispositifs de préparation supposent la mobilisation de moyens matériels, ce qui représente évidemment un coût. Mais ce dernier sera toujours inférieur à ce que coûteraient d’éventuels dégâts en cas de non préparation sans parler des pertes de vies humaines qui n’ont pas de prix. Anticiper est toujours économiquement rentable sur le long terme. Les Marocains le savent très bien au vu d’une expérience telle que celle des barrages. Initiée dans les années 60 du siècle passé, au moment où le monde ne savait pas encore ce que veut dire le stress hydrique, c’est la politique des barrages qui permet aujourd’hui que presque la totalité des ménages marocains ne soit pas privée d’eau alors même que le pays est classé dans la catégorie des pays les plus exposés.

C’est aussi cette même démarche d’anticipation qui a conduit le Maroc à se lancer sérieusement depuis plus d’une dizaine d’années dans un programme de transformation énergétique tourné vers les renouvelables. La politique s’avère aujourd’hui plus que payante, voire salvatrice comme celle des barrages.

Et tout comme pour des questions économiques ou touchant aux ressources ou encore aux infrastructures, la démarche basée sur l’anticipation peut certainement être utile et même plus dans des problématiques d’autres natures, notamment sociétales.

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