EditorialUne

Edito : Devoir de mémoire

© D.R

La mobilisation unanime de la Nation quand il est question du Sahara marocain démontre, si besoin est, le caractère presque sacré de l’intégrité du territoire.

C’est ce consensus, à tous les étages, qui a permis au Maroc de maintenir l’état de mobilisation presque intact depuis l’indépendance. Mais au-delà des volets politique et technique du dossier et des démarches de plaidoyer dont on laissera le soin aux responsables et aux élites, il est important de s’arrêter sur un des déterminants de cette mobilisation sans faille, à savoir l’âge.

Les Marocaines et Marocains qui sont aujourd’hui aux affaires, qui s’activent dans la sphère officielle, dans les partis, au sein du Parlement ou encore dans les ONG répondent à un profil particulier au regard du dossier du Sahara. Majoritairement des quadras et plus, ces élites actives ont toutes vécu le Sahara dans sa genèse, soit dans les années 60, au moment où le voisin algérien montrait son vrai visage, soit dans les années 70 et 80 pour ceux qui ont vécu, tous jeunes, la formidable épopée de la Marche Verte et les pires moments de la guerre. Quand on a vécu, à un très jeune âge, dans une telle ambiance de mobilisation nationale pour notre Sahara, cela laisse des traces indélébiles, voire génétiques.

Mais les jeunes d’aujourd’hui, qui demain devront prendre la relève, ont-ils la même sensibilité au dossier et le même sens du sacrifice viscéral ? Pour que la volonté ne s’effiloche pas au fil des années et des générations, il y a manifestement un effort pédagogique à faire envers ces jeunes. Profiter une fois par an, à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte, pour fêter l’événement n’est pas suffisant. Le devoir de mémoire impératif pour notre cause nationale doit être omniprésent à tous les instants dans les manuels scolaires, dans les documentaires et émissions audiovisuels, dans les médias…

C’est le seul moyen pour garder la flamme toujours aussi vive.

Articles similaires