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Edito : Dynamique de groupe

© D.R

L’humanité a découvert très tôt le concept de mouvement collectif ou social comme la grève, la mutinerie, la désobéissance civile…

Au fil de l’histoire, l’Homme a également découvert les vertus, la puissance mais aussi les dangers et effets pervers du mouvement collectif. Mais au tout début et durant des siècles après, les mouvements collectifs, grèves ou autres, ont souvent fait l’objet d’une incompréhension totale et donc d’un mauvais usage aussi bien de la part des groupes qui en faisaient usage que de ceux qui en faisaient l’objet, gouvernants, administrations ou firmes privées.

Ce n’est qu’à partir du début du 20ème siècle que la grève a véritablement acquis son statut actuel «civilisé». Cela n’a été possible que quand la connaissance humaine a enfin compris comment on pouvait canaliser positivement les mouvements collectifs sans tomber dans l’anarchie ou finir en bain de sang comme dans le passé. La classe politique a un grand rôle à jouer dans cet effort d’explication et d’éducation. La sociologie des groupes a toujours montré que le citoyen lambda est enclin à s’inscrire facilement dans un mouvement collectif sans en connaître réellement les tenants et les aboutissants. Car de l’autre côté, il y a souvent aussi des meneurs «stratèges» et opportunistes qui profitent des mouvements collectifs pour d’autres objectifs et finalités. On appelle cela la manipulation et c’est un comportement vieux comme l’humanité. Les mouvements collectifs, quand bien même ils auraient une connotation négative, sont un phénomène naturel. Le génie d’une société réside dans sa capacité à en tirer des énergies positives et en faire des moteurs de changement. 

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