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Conduite de changement : La bienveillance en forge la réussite

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Les postures, les attitudes et les états d’esprit surtout sont liés à la personnalité du manager mais aussi à son expérience professionnelle. Un manager leader aura plus d’aisance à pratiquer de la bienveillance.

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Les recettes sont nombreuses mais c’est l’attitude du manager qui détermine la réussite ou l’échec d’une conduite du changement. La bienveillance de celui qui tient les rênes est primordiale. Car elle est la garante de la réussite d’une conduite du changement. Gérard Carton s’est employé à travers ses nombreux ouvrages à le démontrer. Son livre «Eloge du changement» a été édité à plusieurs reprises.    

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Le monde change, les nations se mobilisent pour s’adapter aux nouvelles contraintes. Les entreprises opèrent les mutations nécessaires pour être compétitives.

Les plus structurées ont déjà entamé leur conduite du changement. Face à ce nouvel environnement, de nouveaux métiers se sont installés chemin faisant. Les coachs offrent des prestations à la carte. Les meilleurs effectuent un diagnostic de l’entreprise et  proposent en fonction les changements adéquats pour un meilleur rendement. Mais pour y parvenir, l’accompagnement est nécessaire. Il est incontournable car les réticences au changement sont courantes. Et s’il n’est pas mené par les équipes comme il se doit, l’entreprise risque d’aller droit dans le mur. Pire, la réticence au changement peut être fatale.

C’est bien pourquoi plusieurs experts en la matière ont mis à contribution leur savoir en la matière. Plusieurs ouvrages ont été écrits dans ce domaine pour que les managers et les salariés du monde entier puissent avoir des références.

«L’éloge du changement» de Gérard Dominique Carton retient l’attention à plus d’un titre. L’ouvrage réédité en 2015 (édité la première fois en 1997) permet de comprendre ce qu’est le changement justement. L’auteur propose des méthodes et des outils pour réussir un changement individuel et professionnel.

Une des principales recommandations de l’auteur est d’adopter de la bienveillance pour réussir le changement.

La préface écrite par Martine Giuliani, DG de la Région Côte d’Azur du Groupe Lucien Barrière, interpelle à plus d’un titre. En voici un extrait : «Toute organisation d’entreprise est appelée à se modifier tout au long de sa vie, que ce soit à l’occasion d’un changement de direction, d’actionnaire ou que ce soit dans le cadre de l’amélioration continue et des réorganisations qui en découlent. Lorsque l’on est manager et que l’on a à conduire ce type de mutation, ce n’est jamais ni évident ni facile. Le changement est à la fois collectif dans une entreprise, et il est de fait professionnel, mais aussi individuel et personnel (…). Changer c’est communiquer; communiquer c’est changer. La communication  est essentielle, elle est au cœur du processus de changement. Sans oublier ce maître mot ! L’empathie, traduit en langage courant, c’est se mettre à la place de l’autre. Là aussi lorsqu’un manager a compris cela, il a tout compris. Il est indispensable d’avoir en tête l’état d’esprit de celui qui est soumis à un changement».

Le ton est donné. La préface de celle qui, aujourd’hui, gère des équipes avec la plus grande aisance a bien retenu les leçons grâce aux conseils de Gérard Carton. Thérapeute de formation, l’auteur démarre sa carrière de DRH puis de manager chez American Express en France puis aux Etats-Unis et au Canada. C’est en 1989 qu’il crée un cabinet de conseil positionné dans l’accompagnement humain du changement et des dirigeants.    

Son livre qui a été traduit en anglais en est à sa quatrième édition. Il développe les axes clés ayant trait au changement, à savoir comment anticiper, comprendre et piloter le changement ? L’expert présente aussi les différentes approches dans chaque phase de changement. Rien n’est laissé au hasard, le lecteur le découvre au fil de la lecture de l’ouvrage. Et au final, les messages sont clairs. Les accompagnateurs aux changements sont généralement des chevronnés de la question sur le terrain. Ceux qui veulent entreprendre le changement sont certes mieux outillés en lisant des ouvrages tels que celui de Gérard Carton. Cela dit, les postures, les attitudes et les états d’esprit surtout sont liés à la personnalité du manager mais aussi à son expérience professionnelle. Un manager leader aura plus d’aisance à pratiquer de la bienveillance alors que celui qui est en manque de reconnaissance sera toujours dans un continuel combat pour se positionner au centre du changement. Ce n’est pas le but cela dit. Au contraire pour opérer un changement dans une structure donnée il faut donner la parole aux équipes pour les faire adhérer au processus. Sans cela la démarche est perdue d’avance. L’humilité de l’auteur en témoigne à plus d’un titre. Edifiant.

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