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Des entrepreneurs avec 500 accompagnateurs dès 2019

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Les régions dotées de plus de pouvoirs pour la création d’emplois

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Par secteur, le plan national, qui créera un total de 1.200.000 emplois à l’horizon 2021, offrira 40.000 postes dans le cadre du Plan Maroc Vert en 2020.

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Ce sont 415.000 formations qui seront dispensées par l’Anapec (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences) en vertu du Plan national de promotion de l’emploi 2021 lancé, vendredi dernier à Rabat, sous l’appellation de «Moumk’in». Ce projet qui offrira 630.000 formations, réparties sur un ensemble de programmes, est initié par le gouvernement, le patronat et les régions. Quant à la formation technique qui sera dispensée par l’OFPPT et d’autres établissements, elle atteindra 500.000 à l’horizon 2021. Le total se chiffrant à 1.130.000.

2.000 contrats aidés par les régions

Le plan national, qui se veut également d’appuyer l’emploi salarié, assurera de plus une formation insertion à 340.000 salariés et une intermédiation par contrat de travail à 160.000 salariés. Quant au programme Tahfiz, il bénéficiera à 20.000 employés pour atteindre un total de 520.000. A eux seuls, les contrats aidés par un financement dans le cadre de la coopération internationale et les régions s’estiment à 2.000. Par secteur, le plan national, qui créera un total de 1.200.000 emplois à l’horizon 2021, offrira 40.000 postes dans le cadre du Plan Maroc Vert en 2020. Pendant cette année, le plan d’accélération industrielle et la Stratégie nationale de développement des énergies renouvelables offriront, respectivement, un ensemble de 435.000 et 7104 emplois à la même échéance. Pour sa part, le secteur public créera 200.000 postes à l’horizon 2021.

Des mesures de soutien dès 2019

Parallèlement à la création de ces emplois, le gouvernement mettra des mesures en place. Il s’agit de subventions et exonérations octroyées aux investisseurs. Ces mesures adressées également au secteur associatif, qui seront étudiées en 2018 pour être déployées dès 2019, sont inhérentes au nombre effectif d’emplois créés. De plus, le dispositif incitatif à l’emploi salarié « Tahfiz » a déjà été étendu, en janvier 2018, de 5 à 10 salariés, pour les entreprises, associations et coopératives pour la période allant jusqu’à 2022. Dans ce sens, des dispositifs seront mis en place afin de réduire la distance qui sépare les jeunes de l’emploi. Ces mesures consisteront en passeports, au nombre de 6, pour monter les jeunes en compétences. Ces passeports sont de nature linguistique, soft skills, numérique et commerciale outre un passeport appelé «recherche d’emploi» et un autre entrepreneurial. De leur côté, les stages ne sont pas en reste.

Des cadres juridiques régissant les stages

Le plan Moumk’in prévoit également l’élaboration de cadres juridiques régissant la relation entre le stagiaire et le maître de stage. C’est ainsi que des stages d’une durée moyenne de 6 mois seront proposés dans le secteur privé aux chercheurs d’emploi diplômés outre des stages en entreprises d’entraînement (4 mois). A son tour, le secteur public mettra la main à la pâte puisque des stages y seront mis en place après réalisation d’expériences-pilotes qui permettront d’en évaluer la pertinence. Et ce n’est pas tout. Un service civique sera mis en place au profit des jeunes de 18 à 35 ans, avec ou sans diplômes. Dans le cadre de Moumk’in, ce service pourra être réalisé dans les associations et les collectivités territoriales. Le tout avec une pensée aux personnes à besoins particuliers.

De l’entrepreneuriat dans les régions

La tendance de l’entrepreneuriat est concrétisée dans le plan Moumk’in qui prévoit une montée en puissance progressive des mécanismes d’accompagnement pré et post-création des entrepreneurs avec 500 accompagnateurs, dès 2019. Ce chiffre étant appelé à augmenter pour couvrir toutes les régions. 
Des mesures facilitant l’accès aux financements, notamment dans le cadre de la régionalisation avancée, sont prévues en vertu de ce plan. De plus, des Centres régionaux d’emploi et de renforcement des compétences seront créés avant 2021. Ces structures piloteront les programmes régionaux d’amélioration de l’employabilité et de soutien à l’auto-emploi, l’observation du marché régional de l’emploi et l’ingénierie ainsi que le renforcement des capacités des acteurs régionaux de l’emploi, notamment ceux de la société civile.

Outre les programmes nationaux mis en place par l’Etat, les régions interviendront, en priorité, sur les populations des non-diplômés et les populations vulnérables. Ainsi, les régions pourront se dire : avec Moumk’in, yes we can !

92% d’emplois créés par le privé

Selon Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), 92% de postes d’emploi sont créés au Maroc par le secteur privé. Les 8% restants étant créés par le public. Elle n’hésite pas à mener des comparaisons avec d’autres pays voisins où le secteur public crée plus d’emplois par rapport au privé. Selon ses dires, «les 1.200.000 emplois qui seront créés d’ici 2020 équivalent à 240.000 postes par an sur une durée de 20 ans». Pour elle, ce nombre est une première.

La présidente de la CGEM ne manque pas de mettre l’accent sur l’impératif de créer des incitations à l’entrepreneuriat tout en rappelant le rôle important de la formation professionnelle. Celle-ci étant censée contribuer à la création de postes d’emploi. «Le risque c’est que cette formation ne contribue pas à créer une forte intégration entre l’offre et la demande. C’est un point de vigilance pour nous», estime-t-elle.

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Un programme adapté aux régions

Lors de la rencontre consacrée à la présentation de Moumk’in, le chef de gouvernement a précisé que «l’emploi permet principalement de lutter contre les disparités sociales». Aux yeux de Saad Eddine El Othmani, l’emploi est également la voie la plus proche pour le développement.

«Les régions ont des particularités culturelles, environnementales et agricoles entre autres. C’est pourquoi nous avons adapté ce programme aux régions», enchaîne-t-il. Egalement de la partie, Mohamed Yatim, ministre de l’emploi et de l’insertion professionnelle, précise que le comité ministériel chargé de ce plan regroupait 15 secteurs avant de passe à 17, voire plus. Comme il l’indique, ce plan, qui sera également doté de programmes exécutifs, est «susceptible d’être soumis à une évaluation».

M. Yatim ne manque pas de s’exprimer autour  des centres régionaux d’emploi. «Nous sommes en train de travailler avec les régions pour leur assurer un accompagnement», poursuit le ministre. Il rappelle également la tenue d’une réunion avec le ministère de l’intérieur et d’autres départements ministériels pour mener des consultations autour du transfert graduel de la compétence de l’emploi aux régions.

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