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Développer les compétences pour attirer les investisseurs

les responsables au niveau de la ville de Rabat et sa région veillent, pour l’heure, au développement de ces territoires attractifs en y intégrant l’emploi. Encore faut-il que les autres régions lui emboîtent le pas !     

«L’investissement ne peut avoir lieu sans compétences». Le constat formulé mercredi par le président de la commune de Rabat est susceptible d’inciter, au niveau de plusieurs instances, à développer davantage les compétences des chercheurs d’emploi. Pour Mohamed Seddiki qui s’exprimait lors de la conférence internationale consacrée par l’Anapec à l’accompagnement des investisseurs et employeurs en recrutement, «des territoires attractifs ne peuvent exister sans investissements et compétences». En tout cas, les responsables au niveau de la ville de Rabat et sa région veillent, pour l’heure, au développement de ces territoires attractifs en y intégrant l’emploi. Encore faut-il que les autres régions lui emboîtent le pas !

L’expérience de Rabat-Salé-Kénitra

Selon Abdessamad Sekkal, les régions sont censées réaliser des programmes de développement incluant l’emploi et la formation professionnelle. «Chose qui a déjà été initiée par nos soins», avance le président de Rabat-Salé-Kénitra en s’exprimant sur le besoin de développer la formation professionnelle pour s’adapter au marché de l’emploi. En attendant, les responsables des départements ministériels concernés se lancent des challenges à l’issue des démarches déjà entreprises.

Défis lancés par Khalid Barjaoui

«L’approche centrée sur l’acquisition des compétences est un choix porteur de défis puisqu’elle nécessite une réelle implication des employeurs dans la définition et la satisfaction des besoins en compétences et dans la gouvernance du système de formation professionnelle», estime le ministre délégué auprès du ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, en donnant l’exemple d’un autre modèle pour la consolidation de l’accompagnement des employeurs. «L’élaboration, avec les milieux professionnels, des outils sectoriels de gestion du marché de l’emploi et de la formation, à savoir les Répertoires emplois-métiers (REM) et les Référentiels emplois-compétences (REC) est également un modèle de renforcement de l’accompagnement des employeurs», enchaîne M. Barjaoui en rappelant les deux leviers destinés à l’accompagnement des investisseurs en formation professionnelle.
Leviers pour accompagner les investisseurs

Le 1er levier concerne le développement de la gestion déléguée de la formation à travers la gestion des instituts spécialisés par les professionnels et le développement d’un programme de centres de formation intra-entreprises (CFA-IE). «L’accompagnement des entreprises participant à ce programme leur permet d’organiser et structurer l’opération de recrutement de leurs salariés et développer des compétences en adéquation avec leurs besoins. A ce jour, une soixantaine de CFA-IE sont créés et d’autres sont en cours de création», rappelle le ministre délégué. Quant au 2ème levier relatif à l’accompagnement des investisseurs dans le domaine de la formation professionnelle, il porte sur la réingénierie de son dispositif de formation professionnelle pour assurer une meilleure adéquation de l’offre avec les besoins en compétences des entreprises et améliorer le taux d’insertion des lauréats sur le marché du travail.

Investir en économie du savoir

Pour Abdeslam Seddiki, «il est nécessaire d’investir en économie du savoir et en formation en tant que facteurs essentiels pour hisser la productivité et l’inclusion sociale». D’où l’intérêt, entre autres, de la stratégie initiée par son département chargé de l’emploi et des affaires sociales. M. Seddiki a également saisi son passage pour dénoncer le terrorisme ayant tendance à attirer les jeunes. «Nous sommes tenus de travailler pour contrecarrer ce fléau  afin de garantir un avenir meilleur aux générations futures», conclut-il.

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